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mercredi 13 mars 2013

Une protection qui paye

Si de nombreuses espèces sont en grand danger, certaines sont moins menacées qu’auparavant. Ce n’est pas une raison pour abandonner leur défense, bien au contraire, mais le signe que les efforts en faveur de leur protection payent.

Le tigre refait quelques griffes

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(photo © CC, Joachim S. Müller)
Symboles des animaux menacés, on trouve le tigre (Panthera tigris). L’animal d'asie inquiété depuis ces dernières année, mais ses effectifs ont augmenté, selon la Wildlife Conservation Society. Le tigre vit à l’état sauvage dans 13 pays, où il est il jouit d'une protection international.
Des efforts qui payent : les effectifs des tigres ont triplé pour atteindre presque 300 animaux de cette espèce dans la chaîne des Ghats occidentales, dans l’Etat du Karnataka en Inde. Dans la réserve de Huai Kha Kaeng, en Chine, on dénombre environ 50 tigres. Si le braconnage est toujours une réalité, il est combattu et les organisations de protection de la nature mettent en place des réserves en coopération avec les autochtones et les gouvernements.

Il reste tout de même du travaille pour soutenir cette espèce en croissance.

Un arbre qui repousse sa graine: L’Erythrina schliebenii

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(Photo © CC, Ton Rulkens)


Présent en Tanzanie, en Afrique de l’Est, on l’avait découvert dans les années 30 avant de le penser complètement éteint, une forêt ayant été rasée. On pensait l’arbre complètement éteint dans les années 80, avant qu’un spécimen ne soit redécouvert dans les années 2000. Depuis, on en dénombre une dizaine, mais leur effectif est stable dans une zone sûre pour le moment.


Le monarque de Rarotonga chante à nouveau

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(Photo © CC, Anne van der Wal)


Ce petit passereau, du Pacifique Sud, dans les îles Cook, était considéré en danger critique d’extinction. Un programme de protection a permis d’amener le nombre de monarques de Rarotonga à plus de 300. Il est maintenant considéré comme « vulnérable ».



 Nous devons prendre conscience et faire prendre conscience à chacun de l'importance de protéger l'environnement. Car protéger l'environnement, c'est protéger l'humanité et permettre qu'elle survive. L'homme ne vit pas tout seul et isolé. Il vit dans un environnement dont il est totalement dépendant.

mercredi 30 janvier 2013

L'année 2012 dans le top 10 des plus chaudes

     L’année 2012 figure au top 10 des années les plus chaudes jamais enregistrées, avec des températures supérieures de 0,56°C à la moyenne pour la période 1951-1980.
L’agence spatiale américaine de la NASA ainsi que l’Administration Nationale Océanique et Atmosphérique (NOAA) ont toutes deux publié un rapport distinct faisant le bilan des températures mondiales pour 2012.


     Les températures mondiales à la surface pour 2012, y compris terrestres et océaniques, étaient supérieures de 0,56°C à la moyenne pour la période allant de 1951 à 1980.
L’an dernier a également été la 36ème année consécutive à enregistrer des températures mondiales plus chaudes que la moyenne pour le 20ème siècle, d’après ce que les scientifiques de deux agences ont déclaré.
La Sénatrice Barbara Boxer, une Démocrate de Californie siégeant au Comité du Sénat pour l’Environnement, a déclaré que les rapports « indiquent clairement que la Terre se réchauffe, et que la tendance va dans la mauvaise direction. Nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer ces avertissements et nous devons prévoir de répondre à cette grave menace. La santé et le bien-être de nos communautés et de nos familles en dépendent ».

     Malgré les preuves montrant que les activités humaines qui émettent du dioxide de carbone contribuent au changement climatique, certains sceptiques maintiennent que l’augmentation des temperatures mondiales est liée aux variations naturelles du climat ou à d’autres facteurs non humains. D’autres remettent en question le fait que les températures augmentent vraiment.

     La NOAA a indiqué dans son rapport que la plupart des régions du monde étaient plus chaudes que la moyenne en 2012, y compris l’Amérique du Nord et du Sud, la majeure partie de l’Europe et de l’Afrique, ainsi que l’ouest, le sud et le nord-est de l’Asie.
Une grande partie de l’Alaska, l’ouest du Canada, l’Asie centrale et certaines régions du Pacifique de l’est et équatorial, l’Atlantique sud et certaines régions Antarctiques ont cependant enregistré des températures plus froides que la moyenne, d’après le Centre de la NOAA de Données Climatiques.

Les deux agences ont également publié leur rapport sur la couverture mondiale de neige et de glace, indiquant que l’Hémisphère Nord avait enregistré sa 14ème couverture neigeuse d’hiver la plus importante en 47 ans d’archives.
La mer de glace Arctique a atteint sa taille la plus petite de son histoire en 2012, soit 49% de moins que la moyenne et 760 000 km² de moins que le record précédent, atteint en 2007.


samedi 12 janvier 2013

REXMA - La Guyane ne lâche pas

Le Parc amazonien de Guyane s'oppose au projet REXMA - projet soutenu par le Ministre du Redressement Productif A. Montebourg, qui vise à l'exploitation d'or alluvionnaire dans une aire de biodiversité rare, fragile et protégée. A croire que M. Montebourg ne vit que pour se faire remarque.

Le Parc amazonien de Guyane a été créé le 27 février 2007. Avec 3,4 millions d'hectares de terre, il couvre 40% de la Guyane française, constitue la plus grande aire protégée d'Europe et contribue à former l'un des plus grands espaces protégés du monde.
"Aux paysages d'une grande originalité, s'ajoute une palette de milieux rares : inselbergs (imposants massifs rocheux) et monts forestiers dont les plus hauts dépassent 800 mètres d'altitude. Difficile d'accès, le Parc national abrite une des zones les plus riches de la planète en termes de biodiversité." rapporte le site notre-planete.info

Bien opposé au projet, le Parc n'entend pas l'opinion de Ministère du Redressement Productif, a donné en fin d'année 2012 son accord à la société REXMA : pour l'exploitation d'or alluvionnaire dans le secteur de la crique Limonade, sur la commune de Saül en Guyane française.
Comme plusieurs services de l'Etat (DIREN, DAF, ONF) et le Préfet de l'époque, le Parc national a déjà fait connaître officiellement son opposition à ce projet minier et ce à deux reprises déjà. Le 11 juillet 2008, le Président du Conseil d'administration du Parc national a transmis au Préfet son avis d'opposition à une demande de permis (AEX) par la société REXMA. Pour le permis récemment accordé à cette même entreprise, le directeur de l'établissement public du Parc amazonien de Guyane a émis un avis défavorable dans un courrier adressé le 20 janvier 2009 au service instructeur, la DRIRE.

 
Aujourd'hui, le Parc amazonien de Guyane constate que cette décision d'exploitation :
  • Ne respecte pas la volonté de la population et des élus locaux. Cette position a encore été réaffirmée dernièrement dans le cadre de l'élaboration de la carte communale, de plusieurs communications récentes du maire de la commune au sujet de ce permis minier, et avec la pétition lancée à l'initiative d'une très large majorité d'habitants de la commune.
  • Va à l'encontre de la politique de développement durable engagée depuis plusieurs années par la commune et ses partenaires. La décision ministérielle risque notamment de nuire à la pérennité de la filière touristique sur la commune qui s'appuie sur la qualité reconnue et recherchée de l'environnement naturel qui enserre le village.
  • Confisque à la population une zone de subsistance utilisée pour la chasse et la pêche ; la crique Limonade constituant l'unique cours d'eau accessible et proche du village qui présente un réel intérêt en terme de ressource pour la pêche des habitants.
  • Sera à l'origine de la destruction inévitable de milieux naturels et aquatiques jusqu'alors préservés. Les connaissances scientifiques sur le secteur ont mis en évidence la présence de nombreuses espèces de vertébrés protégés par arrêté ministériel, ainsi que la présence d'espèces patrimoniales rares à l'échelle de la région.
  • Fait encourir le risque de pollutions (matière en suspension, remobilisation du mercure présent dans les sols) en zone coeur de parc ; le permis minier se situant dans un bassin versant juste en amont pourrait impacter plus de 6 km de linéaire de cours d'eau.
  • S'oppose d'ores et déjà à une des grandes priorités du SDAGE de Guyane, et de fait, aux principes à respecter qui s'imposent par la Directive cadre européenne sur l'eau (DCE) pour atteindre ce résultat. Ceux-ci reposent d'une part, sur le fait de ne pas dégrader l'état existant des cours d'eau identifiés en très bon état écologique, et d'autre part, de garantir la continuité hydrologique.
  • S'opposerait ainsi en cas d'impacts aux articles 1 et 3 de la loi de 2006 relative aux Parcs nationaux et à l'article L. 331-1 du Code de l'environnement qui prévoient la solidarité écologique entre les zones de coeur et de libre adhésion.
  • En raison de l'antériorité de la demande de l'exploitant, ce permis a pu être octroyé pour 5 ans en zone interdite du SDOM. Ce dernier étant depuis entré en vigueur, le titre minier ne pourra pas être renouvelé en tout état de cause. Le Parc amazonien de Guyane s'interroge donc sur la cohérence de cette décision qui va faire émerger une activité temporaire et néanmoins durablement dégradante pour l'environnement proche de Saül. Ceci, au détriment d'une politique véritable de développement durable, souhaitée par la majorité des habitants concernés, basée sur l'éco-­tourisme et la valorisation de patrimoines naturels et culturels guyanais.

On comprend que le Parc amazonien de Guyane réaffirme encore et encore son opposition à ce projet. Cette position, loin d'être "un caprice", est posé et légitime pour les communes et de la majorité de ses habitants, pour développement raisonné et la pérennité d'un espace unique.

jeudi 30 août 2012

Devrions nous devenir végétarien ?

       Alors que la population mondiale devrait atteindre les 9 milliards d’individus au milieu du siècle, la production alimentaire planétaire aura besoin d’augmenter de 70% pour répondre aux besoin des hommes. Une évolution tout simplement ingérable en termes de ressources naturelles, si nous ne changeons pas drastiquement nos habitudes culinaires. C’est ce que souligne une récente étude réalisée par le Stockholm International Water Institute, précisant que l’humanité sera conduite à adopter un régime alimentaire végétarien généralisé d’ici 2050. En cause : l’énorme volume d’eau nécessaire à la production de viande (abreuvement du bétail et irrigation). Cette pression hydrographique risque d’atteindre rapidement ses limites, puisque selon les Nation Unies, 70% de l’eau douce disponible sur Terre est déjà destinée à l’agriculture et à l’élevage. La solution préconisée par le SIWI serait donc de renoncer à la viande. Si le végétarisme tente, de nos jours, de nombreux consommateurs, il reste toutefois peu répandu dans les pays développés. 

 La viande pourrait-elle être supprimé de notre alimentation ?

jeudi 2 août 2012

Une 2ième plateforme d'énergies marines au Royaume-Uni


Pas de temps à perdre avec les JO de Londres, le ministre britannique à l'Energie et au Changement climatique, Greg Barker, a annoncé le lancement du second parc dédié aux énergies marines, au large du Royaume-Uni. Pentland Firth and Orkney Waters, dans les eaux écossaises, le centre européen des énergies marines (EMEC) teste de nouvelles technologies.
A savoir que le premier parc britannique a été lancé en janvier dernier, au Sud-Ouest de l'Angleterre. Selon les estimations, les énergies houlomotrices et marémotrices au Royaume-Uni pourraient produire 27 GW d'ici 2050.

En France, la plateforme d'essais des énergies marines Sem-Rev devrait ouvrir au large du Croisic (Pays de Loire) d'ici la fin de l'année. Un appel d'offres devrait également être lancé d'ici deux ans pour développer des hydroliennes au Raz Blanchard (Normandie). Mais il y a-t-il vraiment un avenir pour ces méthodes de production ?

jeudi 3 mai 2012

Le gaz de schiste divise l'Europe

       L’Union européenne est au cœur de débat sur les gaz de schiste, suite à la remise d'un rapport controversé d'un député pro-exploitation alors que des pétitions citoyennes de contestation parviennent au Parlement.


       Le 11 avril dernier, le rapport sur les gaz et huiles de schiste, du député polonais Boguslaw Sonik (Parti Populaire Européen Démocrates Chrétiens), a été remis auprès de la commission environnement du Parlement européen. Si la Pologne a commencé une exploration à grande échelle, la France et la Bulgarie ont de leur côté interdit la fracturation hydraulique. Tandis que la Roumanie ou l'Allemagne ont stoppé toute exploitation.
      Le Parlement européen avait publié une étude en juillet 2011 sur les risques environnementaux de l'extraction de cette ressource. Si certains députés veulent des règles communes pour encadrer les activités d'exploration, d'autres appellent à une interdiction européenne de l'extraction du gaz de schiste pour des raisons de protection de l'environnement. 
Le député Bogusław Sonik défend que "chaque pays a le droit de décider avec quel carburant il veut couvrir ses besoins en énergie et qu'aucune interdiction ne peut être donnée au niveau européen". Selon M. Sonik, l'exploitation du gaz de schiste serait un processus ''sûr'' grâce aux lois européennes et nationales existantes. Le parlementaire insiste toutefois dans son rapport, pour que les forages soient organisés dans le respect de la protection de l'environnement via des mesures préventives. La fracturation des roches contenant les gaz de schiste par injection d'énormes quantités d'eau devrait être encadrée. La qualité des eaux devrait être également évaluée " avant, pendant et après l'exploitation''.


     Le rapport, débattu le 25 avril devant la commission environnement du Parlement, ne satisfait pas les ONG et députés écologistes.
Les 40 associations estiment que la motion du député devrait "fortement influencer la position de l'Union Européenne sur ces hydrocarbures fossiles, confortant une fois de plus ses choix catastrophiques en matière de politique énergétique''. Selon les ONG, ce document "se refuse en effet à prendre en compte les innombrables pollutions chimiques et toxiques, les conséquences sanitaires, le gaspillage d'eau potable, la dévastation des territoires engendrés par l'exploitation des gaz et huiles de schiste aux Etats-Unis et ailleurs, préférant faire la part belle aux volontés des industriels pétroliers et gaziers'', pointent-elles.
De son côté Michèle Rivasi, eurodéputée française Europe Ecologie les Verts (EELV) déclare : ''une chose est sûre pour l'instant, la directive sur l'évaluation des incidences environnementales doit être révisée : elle exempte les gaz de schiste d'études d'impact du fait d'un seuil d'extraction de gaz quotidien bien trop élevé (500.000 mètres cubes par jour)".

       Les pétitions sont dés lors nombreuses et selon Sandrine Bélier (EELV) cela "montrent une prise de conscience et des inquiétudes grandissantes des populations''. De futures saisines du Parlement par des citoyens français, anglais, roumains et belges seraient également annoncées, pour faire suite aux bulgares et polonais.
Une coalition de 40 ONG européennes (dont Les Amis de la Terre, Attac, WECF…) ont interpellé mercredi 25 avril le Parlement européen pour réitérer leur opposition au recours à la technique de fracturation hydraulique et au développement d'autres hydrocarbures fossiles.


      Le rapport pourrait être voté en session plénière au Parlement européen en septembre prochain. En attendant, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) doit publier le 29 mai des recommandations sur les meilleures pratiques à adopter pour l'exploitation du gaz de schiste. Elle estime que sa production pourrait atteindre au niveau mondial 428 milliards de m3 en 2035.

mercredi 25 avril 2012

Le Parc national des Calanques : enfin une réalité !

      C'est officielle : la création du Parc naturel des Calanques (Bouches-du-Rhône). Une avancé majeur pour la protection d’un écosystème unique aux yeux du gouvernement et de beaucoup de provençaux.


       Les associations de défense de l’environnement et de riverains avaient émis des réserves quant au tracé de ce parc naturel mixte et se sont souvent déchirées à garantir la préservation de la biodiversité locale. Paraphé le 18 avril 2012 par le Premier ministre François Fillon, le décret entérinant la création du Parc national des Calanques et  marque la fin d’un long périple , débutée en 1999.
Cette signature intervient aussi quelques jours après des manifestations écologistes organisées simultanément sur la côte-d’Azur en en Corse contre l’exploitation pétrolière offshore en Méditerranée, à proximité du sanctuaire marin Pélagos. L’entreprise britannique Melrose Resources, associée depuis peu au groupe texan Noble Energy, n'a pas vu renouveler son permis d’exploration accordé en 2002; les pouvoirs publics ont,semble-t-il, changé le fusil d'épaule, période électorale oblige - où tous les sondages prédisent que l’Élysée hébergera un nouveau locataire le 6 mai prochain.

     Ce parc met de nombreuses espèces à l’abri dans les frontières de ce qui constitue le premier parc naturel péri-urbain du Vieux Continent. Situé aux portes de Marseille (Bouches-du-Rhône), il « s’inscrit dans le cadre des objectifs de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées », a précisé le ministère de l’Écologie dans un communiqué diffusé sur son site Internet, le 18 avril dernier. 
Un Parc national doit par ailleurs permettre de « concilier au mieux les activités professionnelles et de loisirs avec ce territoire », a poursuivit le ministère Vert, dont les prérogatives ont été « absorbées » par Matignon à la suite de l’attribution à Nathalie Kosciusko-Morizet du poste de porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy (cf. La présidentielle avant l'écologie).
La création de ce sanctuaire de la biodiversité est unique car terrestre et marine; en effet près de 90 % de la surface se situe en mer, « garantira un cadre structuré de gestion et de protection de ce patrimoine unique, en synergie avec tous les acteurs existants ».
En termes chiffrés, le site du Parc national des Calanques, « témoin d’une histoire méditerranéenne millénaire avec plus de 90 sites archéologiques mis au jour », abrite environ cent quarante espèces protégées, « dont l’un des derniers couples d’aigles de Bonelli présents en France » et « 60 espèces (marines) patrimoniales ». « Il compte enfin de nombreuses espèces végétales endémiques comme l’Ophrys de Marseille, la Sabline de Provence ou encore l’Astragale de Marseille », souligne le ministère.

Après 13 années, après le lancement du projet et les débats, à l’issue de nombreuses péripéties, le gouvernement peut être soulagé.

mardi 17 avril 2012

La crise écologique existe toujours pour les Français


       Les campagnes présidentielles sont a fond, mais il est déplorable que dans le débat politique la  considération accordée aux thématiques liées à la protection de l’environnement reste faible. Une tendance qui est loin de s’inverser à quelques jours du premier tour de l’élection. Le réchauffement climatique, les pollutions ou l’érosion de la biodiversité  sont littéralement noyés par la crise financière. Néanmoins d'après de récent sondage : "une majorité de nos compatriotes estime pourtant la crise écologique tout aussi grave." écrit Zegreenweb.com

       Eva Joly (candidate d'Europe Écologie-Les Verts), bousculée durant sa campagne, est toujours à la peine dans les sondages. Corinne Lepage n’a pas obtenu les cinq cents parrainages nécessaires.

        Où est passé Nicolas Hulot - disparu des écrans radar - et son pacte écologique de 2007 ?
La Fondation du père du Pacte écologique a commandé à Harris Interactive un sondage publié jeudi 12 avril, dans les colonnes du Parisien.
       Les chiffres parle d'eux même. "55 % des 1399 personnes interrogées (NDLR : des « individus représentatifs de la population française, âgés de dix-huit ans et plus ») souhaiteraient en effet que le prochain président de la République tienne autant compte de la crise écologique que de la dégradation de la conjoncture économique." présente le journal.
De plus, 81 % des sondés considèrent que le système actuel n’est « pas viable sur le long terme car il conduit à l’épuisement des ressources naturelles ».

De l'environnement au développement durablement social

      Autre chiffre, autre révélation :  74 % des sondés verraient d’un bon œil la création d’une nouvelle taxe sur les transactions financières afin d’aider les pays en développement (PED) à se conformer aux standards environnementaux.
      D’une manière générale, les Français sondés aspirent à la mise en œuvre d’une fiscalité plus verte et social. « Ce sondage montre que (nos compatriotes) ont un train d’avance sur les principaux candidats en estimant que l’environnement ne doit pas être traité à part ou simplement comme une contrainte », a commenté Benoît Faraco, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme (FNH), cité par le quotidien francilien. En revanche, « la priorité accordée exclusivement à la crise écologique est très minoritaire parmi toutes les catégories de population, y compris parmi celles qui la trouvent « tout à fait » préoccupante (6 %, pour 5 % en moyenne) et même parmi les sympathisants d’EELV (13 %) ou les personnes ayant l’intention de voter pour Mme Joly le 22 avril prochain (13 %) ». 

     Un constat : certains Français établissent un lien entre crise écologique et crise économique. Il est donc regrettable le développement durable soit le parent pauvre des campagnes présidentielles.

mardi 10 avril 2012

Trouver des adressesvertes

         " Pas d’esprit de chapelle ni de parti pris excessif, juste le parti pris de promouvoir entre gens de bonne volonté ce qui est sain, naturel, typique, authentique. L’idée est de mettre en avant le mérite des femmes et des hommes qui par leurs activités contribuent à la conservation, à l’animation et au développement harmonieux de territoires où l’homme et la nature font bon ménage."


          Plus besoin de passer des heures, sur internet, pour trouver l'adresse d'un magasin bio, le plus proche. Le site web mesadressesvertes.com vous propose de trouver, recenser et répertorier les adresses qui vous conviennent et vous correspondent. L’important est que le site propose "des services et produits issus de pratiques responsables respectueuses des hommes et des grands équilibres naturels."
Exit les certifiées bio ou éco-labélisées, ce guide offre un éventail de choix sur le principe du développement soutenable.

         Ce site avance que : "Dans un premier temps, [...] nous avons fait le choix de vous proposer des adresses réparties dans toute la France. Notre sélection va s’étoffer au fil des mois et des années, le temps pour notre équipe d’en découvrir un maximum et de les commenter, le temps pour nos lecteurs de nous en apporter de nouvelles pour la France et les autres pays."  L'utilisateur donc partit du processus de recensement et de partage du bon plan.

         Voilà une bonne idée pour rester au vert et partager ses découvertes.

lundi 5 mars 2012

La présidentielle avant l'écologie

        Désignée porte-parole du « président-candidat » Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet a de facto démissionné de son poste de ministre de l’Ecologie. Et pour éviter un remaniement ministériel, l’Hôtel de Roquelaure a été placé sous la tutelle du Premier ministre.
 N’y avait-il personne à l’UMP capable de tenir ses rênes jusqu’au terme des élections présidentielles, début mai ? Aucun prétendant ? Aucune personnalité de taille ?
Numéro deux dans la hiérarchie ministérielle après l’élection de M. Sarkozy, le ministère de l’Ecologie a chuté de deux rangs fin 2010. Ce faisant, il a été la grande victime du remaniement ministériel.

Le message semble clair, et il est devenu limpide aux yeux de Corinne Lepage, pour qui « le non-remplacement de “NKM” est tout un symbole de l’inutilité sarkozienne du ministre de l’Ecologie ».

      Il était une fois un temps où le président de la République, qui a signé le Pacte écologique de Nicolas Hulot, la main sur le cœur et des objectifs à la pelle, le Grenelle de l’environnement, ce « new deal vert » qu’il serait certes profondément injuste de jeter tout entier à la poubelle mais qui n’a cependant pas tenu toutes ses promesses. Alors on est loin du "il vécurent heureux", en un temps où les ONG de protection de l’environnement croyaient peser dans le débat public, associées qu’elles étaient à l’élaboration des propositions.

Cinq ans plus tard, quelques avancées significatives plus tard (l’affiche environnemental par exemple), et même si la crise est passée par là, sur le plan environnemental, la France est loin d’avoir rattrapé la totalité son retard sur certains de ses partenaires européens, l’Allemagne en particulier. Là-bas, le développement durable tient toujours une place de choix dans le débat public. Là-bas, le développement durable aura toujours droit à son ministère, quels que soient les concours de circonstances politiques.

Alors pour deux mois et demi, c’est donc François Fillon le patron de l’écologie.

mercredi 15 février 2012

Des chiffres et encore des chiffres

Saviez-vous qu'en moyenne, à chaque seconde qui passe, 8 kilos de Nutella sont mangés en France ?

Voilà le type de chiffres que chaque internaute peut trouver sur  Planetoscope, un site Web de « statistiques mondiales écologiques en temps réel ». En effet les statistiques, données « à la seconde », forment un univers original et instructif, depuis que vous êtes connecté ou depuis le premier jour du mois en cours,   où le grave côtoie le drôle et l’étrange.

Graves, drôles, étranges ou insolites les stats citoyennes pour prendre le monde du bon côté -  Il est  curieux de voir courir sur l’écran : le nombre d’emails envoyés depuis votre arrivée sur la page ( environ 3,4 milliards d’emails par seconde sur la planète ). Et fort de constater que 11.500 statuts Facebook sont mis à jour là encore chaque seconde Certaines rubriques sont, semble-t-il plus écologique : des statistiques de transports, de conso, des données sur le climat, la santé, la biodiversité ou le recyclage des déchets.

Mais Planetoscope incite à la « positive attitude » : les chiffres de la déforestation sont balayés par le nombre surprenant d’arbres plantés : rien qu’en France, il y en a 2,5 par seconde. Cela signifie que pendant vos 2 minutes de connexion, 300 nouveaux arbres auront été plantés uniquement en France, alors que la planète entière n’aura accueilli, pendant ces mêmes 2 minutes, « que » 288 bébés nouveau-nés.

Alors, si vous voulez vous détendre de façon très enrichissante, visitez Planetoscope. Un conseil : si vous êtes joueur et que vous aimez les comparaisons décapantes, préparez votre calculette !

vendredi 6 janvier 2012

Une femelle requin se reproduit sans mal(e)

        Un requin zèbre femelle – seule dans son aquarium à Dubaï – intrigue au plus haut point la communauté scientifique. Zebedee, de son nom, vient de pondre, sans avoir jamais été en présence d'un mâle et pour la quatrième année consécutive, des œufs qui ont donné naissance à de petits requins en parfaite santé. (Voir le reportage de la BBC).


      C'est un cas de parthénogenèse, qui permet le développement d'un embryon à partir d'un œuf non fécondé, n'est pas unique dans le règne animal. Un cas isolé ? Et bien non : au zoo Henry-Doorly dans le Nebraska, il a déjà été constaté un tel phénomène en 2001 chez une espèce de requin-marteau . Six ans après la naissance des petits requins-marteaux, des analyses ADN ont été publiées dans la Biology Letters, en mai 2007,  qui avaient montré qu'elle résultait d'une parthénogenèse. Le phénomène, connu chez certains petits groupes comme les oiseaux, les reptiles et les amphibiens, n'avait jamais été observé les requins ou les mammifères.

      Mais le cas de Zebedee est encore plus significatif, car sa reproduction n'a rien d'exceptionnel : le phénomène se répète pour la quatrième année consécutive. Ce mode de reproduction inattendu pourrait expliquer pourquoi les requins, apparus il y a 400 millions d'années, ont traversé les millénaires quand tant d'autres espèces, dont les dinosaures, ont disparu, souligne la BBC. La progéniture issue d'une parthénogenèse est génétiquement très proche de la mère, mais pas identique comme dans le clonage. Tous les bébés requins sont néanmoins du même sexe que leur génitrice.

lundi 2 janvier 2012

L'événement 2011 en Nouvelle-Zélande

        La Nouvelle-Zélande a eu une année 2011 mouvementée: la Coupe du Monde de rugby (en battant la France d’un petit point en finale), mais surtout plusieurs tremblements de terre et une marée noire d’une ampleur historique.

Cependant, une heureuse nouvelle de prime abord futile est venue éclaircir le tableau : la naissance  dimanche 18 décembre 2011 d’un kiwi blanc, celle-ci faisant suite à une autre un peu plus tôt dans l’année. Deux événements rarissimes, l’espèce, endémique à la Nouvelle-Zélande, établie dans les forêts et qui mesure entre trente-cinq et soixante-cinq centimètres en moyenne, étant brune dans l’immense majorité des cas. Symbole du pays, le kiwi est également l’effigie des pièces d’un dollar néo-zélandaises et les habitants y sont particulièrement attachés.



      Premier kiwi blanc, « Manukura », né en mai dernier, a immédiatement fait le buzz sur Internet. Cet événement a aussi permis de sensibiliser davantage les populations à la préservation de l’espèce, menacée d’extinction en raison de la déforestation, laquelle a gravement érodé son habitat naturel, et des appétences des prédateurs  Nommé « Mauriora », le second est une autre anomalie de la biodiversité qui s’expliquerait par le fait que les deux kiwis aient le même père. La mère n’a pour l’heure pas été identifiée mais la clef se trouverait là, étant donné la rareté du gène blanc. Reste qu’il n’y a génétiquement qu’une chance sur quatre que deux individus blancs aient une progéniture blanche elle aussi, ce qui rend ces deux naissances d’autant plus déroutantes. Néanmoins d’autant plus appréciables ...


lundi 19 décembre 2011

NKM souhaite faire des économies

     Après quatre mois de concertation, plus de 200 contributions, et 120 propositions soumises à consultation du public, Nathalie Kosciusko-Morizet a présenté la feuille de route du gouvernement issue de la table ronde nationale pour l’efficacité énergétique. Elle comprend 27 mesures concrètes pour accélérer les économies d’énergie.



       L’accident de Fukushima et la hausse du prix de l’énergie ont conduit tous les pays à engager une réflexion sur leur modèle énergique. L’Espagne a ainsi annoncé un nouveau plan d’actions mi 2011, l’Allemagne et le Japon réfléchissent aux moyens d’accroître leur performance énergétique. Avec ces nouvelles mesures, la France renforce son action engagée avec le Grenelle de l’environnement et les investissements d’avenir.
Au total, la politique nationale en faveur de l’efficacité énergétique doit permettre une diminution des consommations à l’horizon 2020 comprise entre 19,7 et 21,4 %. Cela représente l’équivalent de la consommation annuelle de 16 millions d'habitants.

      "Les mesures retenues poursuivent un triple objectif : social, économique et écologique. En renforçant notre action sur la précarité énergétique, en déployant 100 M€ de prêts bonifiés pour les artisans, en soutenant les travaux d’économies d’énergies dans les communes rurales, nous veillons à ce que personne ne soit mis à l’écart de la transition énergétique. Avec le développement des énergies renouvelables et le renforcement de la sureté nucléaire, l’efficacité énergétique est une des trois priorités de la politique énergétique de la France", a expliqué la ministre de l'Environnement.

Article de : enviro2b.com

mercredi 14 décembre 2011

Les documentaires écolos surf aux Oscars

Il y en a cinq ! Cinq documentaires sur une problématique écologique et susceptibles d’obtenir la récompense cinématographique suprême, celle qui peut faire de votre œuvre un carton du box-office, v;oire amener un succès populaire assez important pour réveiller l’une ou l’autre conscience gouvernemental
Ce qui veut dire qu’il y a une chance sur trois pour que le jury consacre cette année un « docu green », un an après le retentissant succès de Gasland, production coup de poing sur les ravages environnementaux perpétrés par l’exploitation des gaz de schiste outre-Atlantique mais qui n’a obtenu « qu’ »un Grammy Award.

 Les nominés sont :

Battle for Brooklyn, récit d’un combat méconnu de notre côté de l’Atlantique, bien qu’il ait duré sept ans. Entrepris par des résidents, il a consisté à préserver le célèbre quartier new-yorkais en s’opposant au projet gouvernemental d’installer un centre sportif et d’ériger seize buildings, davantage synonyme de destructions que de développement de leur point de vue.




If a Tree falls, co-réalisé par Sam Cullman et Marshall Curry, aborde la question sensible de l’éco-terrorisme à travers le cas de l’activiste Daniel McGowan, ancien membre du Front de libération de la Terre (ELP)




Semper Fi est quant à lui une immersion dans le quotidien de Jerry Ensminger, ancien soldat affecté à la base de Camp Lejeune (Caroline du Nord). Là-bas, pendant près de quatre décennies, les Marines et leurs familles ont bu et baigné dans une eau contaminée par des toxines issues de déchets et de déversements industriels.



 Project Nim, réalisé par James Marsh, traite de l’humanisation des primates. Epineux dossier de la cruauté de l’expérimentation animale tient également une place de choix dans ce documentaire puisqu’il est ici question d’une femelle chimpanzé élevée comme un être humain et qui a fini par apprendre le langage des signes américains avant de se retrouver isolée dans une cage de laboratoire.




Jane’s Journey rend hommage à l’action de Jane Goodall, illustre primatologue, éthologue et anthropologiste britannique qui a consacré le plus clair de sa vie à étudier les chimpanzés. « Si nous sommes la créature la plus intelligente à avoir jamais marché sur Terre, comment se fait-il que nous soyons en train de la détruire ? », interroge-t-elle dans cet opus.



lundi 12 décembre 2011

Durban: La France apporte sa pierre à l'édifice

      Nathalie Kosciusko-Morizet a participé au segment ministériel de la conférence de Durban qui s’est tenue à Durban du mercredi 7 au vendredi 9 décembre 2011. La ministre a pris la parole à la tribune en séance plénière jeudi 8 décembre 2011. Pour diviser par deux les émissions mondiales en 2050 par rapport à 1990, la France est prête à des avancées concrètes dans les domaines financiers, technologiques, juridiques.

Lors de son intervention en séance plénière, Nathalie Kosciusko-Morizet est revenue sur la position de la France au sujet du changement climatique :

      " Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice, si modeste soit elle. La France l’a fait pour sa part. En tant que membre de l’Union européenne nous avons montré notre attachement au Protocole de Kyoto qui est le seul instrument juridique international existant qui a pour but et pour effet de réduire les émissions de Gaz à effet de serre. La France a également agi cette année à la Présidence du G20, en faisant avancer les discussions sur les sources de financements pour lutter contre le changement climatique dans les pays en développement. "

 La ministre poursuivit sur la nécessité d'un accord global:
"La deuxième chose que je voudrais dire est qu’il ne saurait y avoir d’alternative à un
cadre multilatéral de réduction des émissions. C’est pourquoi il nous faut lancer ici même à Durban un processus pour aboutir à un accord global. Il n y a pas d’autre voie. Il n’y a pas de Plan B pour la planète."

mercredi 7 décembre 2011

Double jeu novégien

       Perçue comme un pays-référence en matière de protection environnementale, la Norvège a scellé une entente bilatérale avec l’Indonésie. Cela consiste en le versement d’ici 2014 d’une aide d’un milliard de dollars (environ 746 milliards d’euros) en faveur de la protection des forêts, ponctionnées depuis de longues années, principalement à cause de la hausse de la demande mondiale en huile de palme, et en la mise en œuvre concertée de mécanismes de contrôle et de lutte contre le déboisement illégal.

      Pays-hôte d’un sommet international contre la déforestation en mai 2010, la Norvège a en outre paraphé des accords analogues avec le Brésil et Guyana et paraît de fait comme un modèle de vertu. Cependant certaines associations pointent une contradiction entre ces actions objectivement louables et des investissements conséquents dans des entreprises qui participent directement et activement au déboisement. Dix des trente millions de dollars alloués l’an passé au mécanisme REDD + auraient ainsi bénéficié à des sociétés impliquées dans l’exploitation forestière et les plantations ou à des compagnies minières qui défrichent elles aussi allègrement, dénonce l’Environmental Investigation Agency (EIA), organisme britannique qui a écrit au Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg pour qu’il change d’approche.

      « La Norvège vient au secours de la forêt tropicale d’une main et la détruit de l’autre », estime Lars Lovold, membre de l’antenne norvégienne de la Rainforest Foundation. A priori, les autorités norvégiennes réservent cependant leur réponse aux appels des associations de protection de l’environnement à une nouvelle politique. Il n’en demeure pas moins que l’étau se resserre autour d’elles, ainsi qu’en témoigne la vidéo publiée cette année par l’ONG indonésienne Telepak et l’EIA montrant les pratiques dévastatrices d’une société malaisienne financée par Oslo dans le cadre du partenariat avec Djakarta, donc censée garantir le patrimoine forestier indonésien.
     Partant de là, remettre tout à plat ne peut être que profitable. À la forêt aussi bien qu’à la crédibilité du mécanisme REDD +, déjà mise à mal par certaines associations, et à celle du gouvernement norvégien.

Source :  zegreenweb.com

mercredi 30 novembre 2011

Durban observé

      C'est lundi 28 novembre qu'a débuté, à Durban en Afrique du sud, la 17eme conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques. Après les "échecs" de Cancun et de Copenhague, Durban donnera-t-elle un accord?

      Depuis Lundi et pendant deux semaines, les spécialistes du climat sont réunis à Durban, en Afrique du Sud afin de tenter de trouver un accord international dans la lutte contre le réchauffement climatique. En préambule à cette réunion internationale, des milliers de personnes se sont rassemblées, Dimanche 27 novembre, à l'occasion d'un concert pour une "justice climatique", au stade de King's Park.
 A cette occasion, le prix Nobel de la Paix Desmond Tutu s'est présenté comme le porte-parole de ceux qui attendent davantage d'implication des pays riches dans cette lutte. "Nous n'avons qu'une maison et que que vous soyez riches ou pauvres, c'est votre seule maison (...) Nous devons avancer ensemble", scandait l'homme de 80 ans.

       S'agissant de négociations qui commencent, Christiana Figueres, la responsable climat de l'ONU rappelait en conférence de presse que gérer l'après-Kyoto, seul traité existant jusqu'à présent imposant des limites aux émissions de gaz à effet de serre d'une quarantaine de pays industrialisés, se révèle être une "mission délicate". En effet, pays industrialisés et pays en voie de développement s'opposent sur les engagements fixés à chacun.
       Les pays en développement, soutenus par nombre de mouvements sociaux et d'ONG, exigent que les pays développés concernés par Kyoto, reprennent de nouveaux engagements à l'issue d'une période initiale qui se termine fin 2012. Or, peu d'entre-eux, et notamment, le Japon, la Russie et le Canada, à l'exception des pays de l'Union européenne, souhaitent maintenir un système qui ne s'applique pas aux deux plus grands pollueurs de la planète, les Etats-Unis et la Chine.

source : enviro2b.com

lundi 28 novembre 2011

La Chine souhaite prolonger le Protocole de Kyoto

      La Chine avait surpris les observateurs en se montrant beaucoup moins inflexible que lors du pathétique sommet de Copenhague (Danemark) fin 2009. À Cancun (Mexique) en décembre, l’Empire du Milieu a eu le bon goût de mettre de côté son attachement à la responsabilité historique des États occidentaux en matière d’émissions de gaz à effet de serre (GES) – persister sur cette notion eût certes été dérangeant eu égard à son leadership mondial en matière de rejets de CO2 – et de se déclarer disposé à se soumettre à une résolution contraignante des Nations Unies. 


      Un « grand bond en avant » – vraiment productif et servant les intérêts de la communauté internationale celui-ci – qui reflétait la volonté de l’Empire du Milieu de jouer « un rôle positif et constructif », avait commenté Huang Huikiang, émissaire du ministère chinois des Affaires étrangères pour les questions climatiques. Ce dernier avait néanmoins prévenu : « sur la question du Protocole de Kyoto, nous ne pouvons pas transiger ».
De l’eau a coulé sous les ponts depuis et Pékin, emboîtant le pas du Parlement européen, vient à son tour de se prononcer pour sa prolongation. Une fois n’est pas coutume : sur cette question – capitale – au moins, sauf très improbable retournement de situation, l’Union Européenne (UE) et la Chine parleront donc d’une seule voix. Vu leur puissance diplomatique, il y a tout lieu de croire que cette option l’emportera sur la « stratégie danoise » qu’ont défendu les trois pays précités, celle-ci englobant certes 80 % des émissions de GES mondiales mais étant dépourvue d’assise juridique et de dispositions contraignantes.
Déjà hautement hypothétique, la perspective de la signature d’un accord fort lors du sommet de Durban (Afrique du Sud), qui débute lundi, s’éloigne de facto de jour en jour. Il faudra cependant bien dépasser le Protocole de Kyoto, celui-ci, qui doit arriver à expiration fin 2012 et n’a on le sait pas été ratifié par les États-Unis, étant « techniquement » obsolète.

     Le mécanisme qu’il a créé, lui, pourrait être rediscuté en Afrique du Sud, plusieurs pays industrialisés qui ont ratifié le protocole ayant indiqué ne pas souhaiter reprendre de nouveaux engagements. Si « aucun autre mécanisme n’a été aussi efficace pour attirer des milliards de dollars en capitaux privés vers des projets qui réduisent les rejets dans les pays en développement », estime James Cameron, fondateur du fonds d’investissement britannique Climate Change Capital, les conjonctures diplomatique et financière constituent plus que jamais une menace pour sa survie, à court terme a minima. Reste à savoir par quoi le remplacer…

mercredi 23 novembre 2011

Premiers hybrides en Arctique

     Le réchauffement climatique traduit entre autres par une érosion de la banquise synonyme de dégradation perpétuelle de leur habitat. Les ours polaires sont en conséquence en très grande difficulté, comme évoqué à plusieurs reprises par de nombreuses colonnes, et parfois amenés à repousser leurs limites. Ainsi le cas dramatique de cette femelle qui, en début d’année, avait nagé neuf jours de rang sans interruption et parcouru près de sept cents kilomètres à la recherche de nourriture. Révélatrice des redoutables capacités de nageur de l’espèce mais aussi de l’ampleur de la fonte des glaces, la prouesse lui a cependant coûté son petit et accessoirement 22 % de sa masse graisseuse.
     Une étude rédigée conjointement par l’US Geological Survey (USGS) et le WWF est parue cet été a apporté un nouvel éclairage sur les difficultés actuelles des plantigrades. Des colliers GPS fixés sur soixante-huit femelles et des images satellites ont permis aux chercheurs de les suivre à la trace entre 2004 et 2009. Les premiers résultats de leurs travaux sont pour le moins inquiétants, vingt individus ayant dû, à cinquante reprises, parcourir des distances de plus de cinquante kilomètres entre les mois de juillet et d’octobre des années étudiées, au cours d’une période où les glaces se font de plus en plus rares. Sur onze femelles ayant nagé de longues distances avec leur progéniture, il s’est par ailleurs avéré que cinq d’entre elles n’ont pas survécu, soit une mortalité énorme de 45 %.

      N’allant pas de pair avec la disparition des velléités d’accouplement, la diminution des stocks a sans doute contribué en partie à l’apparition d’une espèce hybride, croisement entre un ours polaire et un grizzly. Une bizarrerie découverte en 2006, jusqu’ici orpheline et qui pourrait également s’expliquer par l’affaiblissement de la banquise, laquelle tend à anéantir les obstacles qui « protégeaient » les espèces marines des appétences de leurs homologues terrestres, sachant que des spécimens de marsouins « mixtes » et de narval-bélugas ont aussi été mis au jour et qu’une équipe de spécialistes du National Marine Mammal Laboratory dirigée par l’écologiste Brendan Kelly a estimé à trente-quatre le nombre d’hybridations possibles. Or, répétons-le, certaines espèces de mammifères marins ayant élu domicile dans le Grand Nord sont déjà en péril. « Ce métissage pourrait être la goutte d’eau qui fera déborder le vase », redoute M. Kelly.
Subsiste tout de même une petite lueur d’espoir concernant les plantigrades, Ottawa ayant officiellement reconnu il y a quelques jours la gravité des menaces qui pèsent sur les ours polaires (qui sont environ quinze mille au Canada). Ceux-ci – voués à l’extinction d’ici la fin du siècle aux dires de certains scientifiques – devraient faire l’objet d’une nouvelle législation destinée à renforcer leur protection. Ils en ont grandement et urgemment besoin.

Source : www.zegreenweb.com