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jeudi 18 août 2011

EELV: Y'a un blème dixit DUFLOT


Laurence Vichnievsky, porte-parole d'Europe Ecologie-Les Verts, estime que "la réduction de la dette nous oblige à revoir notre projet", qualifiant de "lubie" le retour à la retraite à 60 ans défendu par Eva Joly, des propos qui posent "souci" à Cécile Duflot, patronne d'EELV ! 


"Aujourd'hui, la réduction de la dette s'impose à nous comme un rappel au principe de réalité. Elle nous oblige à revoir notre projet, non dans ses principes, mais dans sa mise en oeuvre", écrit Mme Vichnievsky dans une tribune libre dans Libération paru jeudi. "Le retour à l'âge légal de la retraite à 60 ans est une lubie, les créations d'emplois publics doivent être gagées par des suppressions de postes, les investissements publics doivent être financés, non par des économies à venir qu'ils sont censés générer ou par une affectation autoritaire sur l'épargne, mais par des recettes budgétaires concomittantes, les dépenses du système de santé et des collectivités locales doivent être maîtrisées", détaille l'ex-juge d'instruction et conseillère régionale EELV en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Certaines de ces propositions vont à l'encontre du programme de la candidate EELV à l'élection présidentielle, Eva Joly, qui demande par exemple "le retour de la retraite à 60 ans", contre 62 ans depuis la réforme de 2010.

"Les marges dont nous disposons résident dans le choix d'une fiscalité plus écologique et plus juste", ajoute Mme Vichnievsky. "Les revenus du capital et du travail doivent être taxés de manière égale et progressive. Les inégalités de fortune doivent être limitées par un impôt frappant l'ensemble du patrimoine, sans exonération, lui aussi progressif". "L'urgence, aujourd'hui, est financière", conclut-elle.

Interrogée sur cette tribune en marge des Journées d'été d'EELV à Clermont-Ferrand, Cécile Duflot, patronne d'EELV, a jugé "l'analyse de Laurence Vichnievsky étonnante", "elle n'est pas du tout en phase avec ce qui fait le corpus des écologistes". "Il y a un souci", a-t-elle ajouté. EELV entend "remettre au coeur du projet les services publics" et "envisager le long terme", "on ne peut pas soumettre la politique aux états d'âme ou d'humeur des agences de notation" et on "doit répondre à la crise de manière solidaire", a encore souligné Mme Duflot.

AFP

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