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vendredi 5 août 2011

De nouveaux oursons dans les Pyrénées

            Il y a quelques jours à un spectacle rare s’est offert à des randonneurs: deux oursons jouant ensemble dans les Pyrénées. Des analyses sont donc en cours afin de les identifier mais l’avenir de l’espèce en France continue de s’inscrire en pointillés. 


            C’est en Ariège, que les deux oursons ont été surpris en train de jouer sur une plaque de neige. Les photos prises par les randonneurs à plusieurs centaines de mètres étaient difficiles à expertiser. Des prélèvements d’excréments et de poils ainsi que des relevés d’empreintes ont donc été pratiqués.           Les résultats devraient être publiés sous peu et permettront de découvrir les sexes des oursons, leur âge et d’en savoir plus sur la présence éventuelle d’un troisième plantigrade.

            Selon l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, les petits seraient nés au cours de l’hiver, ce qui porterait la population de plantigrades dans les Pyrénées à 25 spécimens. Un chiffre pourrait toutefois ne plus être d’actualité dans la mesure où les portées sont aléatoires et où un cadavre d’ourson a été découvert en juillet dans cette même région.
            « Il est fort possible que la mère soit Hvala », a précisé Sabine Matraire, coordinatrice ours pour l’association de protection des grands prédateurs, sachant que la femelle slovène, réintroduite avec quatre autres plantigrades dont le mâle Balou dans les Pyrénées en 2006, n’avait pas donné naissance l’an passé.


            Si la stratégie de réintroduction des ours dans les Pyrénées semble commencer à porter ses fruits en Ariège, la situation est toute différente dans le Béarn, où seuls deux ou trois mâles seraient aujourd’hui établis. Les ONG s’accordent pour dire qu’il est impossible de conserver une population viable. « Sans une intervention de l’Homme, l’ours est promis à une extinction dans cette partie de la montagne », corrobore Mme Matraire. Prévu de longue date, le lâcher d’une ourse a récemment été abandonné devant le mécontentement des éleveurs, qui a entraîné un refus que la coordinatrice juge « purement électoraliste ». La Commission européenne a néanmoins rappelé la France à l’ordre le 12 juillet dernier, lui demandant de prendre des mesures pour mieux conserver sa biodiversité. 

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