Dans l’Etat de Washington (Etats-Unis), quatre établissements pénitentiaires participent au Sustainable Prisons Project, qui vise à favoriser la réinsertion des détenus via les emplois verts et le développement durable. Une initiative qui porte ses fruits et qui s’exporte doucement en Europe.
Fondé en 2008, d’un partenariat entre l’administration pénitentiaire de l’Etat de Washington et l’ Evergreen State College, le Sustainable Prisons Project
associe les détenus à la préservation de l’environnement. Avec des
scientifiques, des étudiants et des membres du personnel pénitentiaire,
ils contribuent à la reconstruction des écosystèmes
fragilisés situés autour des prisons et à la conservation d’espèces
locales menacées comme la grenouille maculée de l’Oregon et le Damier le Taylor, un papillon pour lequel le Pentagone s’était mobilisé alors que l’espèce avait trouvé refuge sur le champs de tir de la base Lewis McChord.
A cette volonté d’amener la science et la nature dans les prisons
s’ajoute l’objectif de changer le regard de l’opinion publique sur les
prisonniers
En France, les autorités n'ont pas encore emboîté le pas mais le
ministère de la Justice a tout de même lancé le 15 septembre dernier
l’exposition Cœur nature, qui circulera pendant deux ans dans
les prisons. Des ateliers de sensibilisation au développement durable,
des programmes pédagogiques conçus par le Centre de liaison de
l’enseignement et des médias d’information (CLEMI) ainsi qu’une
présentation générale des emplois verts accompagneront cette
manifestation culturelle dans le but d’ouvrir les détenus à la filière
environnementale. Pour le ministère, cette sensibilisation participe
d’une prise de conscience citoyenne essentielle à la réinsertion des
détenus. Et qui ne peut que favoriser la préservation de
l’environnement.
Sources : zegreenweb.com
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