Le photovoltaïque à la dérive ?

            Interrogée Le Figaro, la ministre de l’Écologie parle des ambitions du gouvernement en matière d’énergie solaire.

            La nouvelle réglementation officialisée par les autorités le mois suivant a été un échec, laissant retomber le soufflé : les professionnels du secteur l’ayant estimée inadaptée aux enjeux et à la conjoncture actuels. Ils n’ont naturellement pas changé d’avis depuis et persistent à penser que les pouvoirs publics ne procurent pas à la filière photovoltaïque le soutien budgétaire nécessaire à son bon développement.

            « Déficit de confiance à l’égard d’un secteur d’activité pourtant prometteur ? Nécessité de  revoir la copie en vue de ne pas creuser les déficits publics et de ménager les autres sources d’énergies, renouvelables ou non ? se demande ZeGreenweb.com. Il y avait sans doute un peu de tout cela dans le changement de cap gouvernemental, lequel ne signifie cependant pas que le photovoltaïque français sera abandonné en rase campagne. »

            Si nombre de spécialistes considèrent qu’ils ne lui permettront pas de sortir la tête du sac, les appels d’offres seront ainsi l’alpha et l’oméga du programme concocté par les décideurs pour favoriser l’épanouissement du solaire. Ou plus exactement du solaire made in France, loin de tenir aujourd’hui toutes ses promesses après des débuts plutôt encourageants.

« Le dispositif précédent (NDLR : avec des tarifs du rachat de l’électricité photovoltaïque par EDF très favorables) favorisait le volume et le prix. Les entreprises se sont portées sur les technologies standards », a analysé Nathalie Kosciusko-Morizet, selon laquelle le gouvernement « (n’essaie) pas de courir après la Chine et l’Allemagne », qui sont actuellement en haut de l’affiche, mais « (prépare) le coup d’après ».

            Le coup d’après ? Un nouveau cadre qui doit jeter les bases d’un développement des technologies innovantes à haut rendement sur lesquelles « les entreprises françaises sont bien positionnées », certifie la ministre.

            L’objectif fixé dans le cadre du Grenelle de l’environnement de mille cent KWc (kilo watts crêtes) cumulés pour 2012 est certes déjà atteint mais le fait est que, même si les particuliers n’ont rien constaté d’« anormal », bien des PME ont vu leurs perspectives d’avenir s’assombrir, quand elles n’ont pas mis la clef sous la porte…

Le photovoltaïque pose encore beaucoup de question dans sa gestion mais un problème subsiste : les panneaux solaires sont déchets ultimes ! Devra-t-on les stocker comme nos produits nucléaires ?