D'après les chercheurs d'AgroParisTech, de l'Inra, de l'Université 
d'Aarhus (Danemark), du CNRS, de l'Université de Strasbourg et de 
l'Inventaire Forestier National, dans une étude publiée le 19 octobre dans la revue Nature, les espèces végétales des forêts de plaine sont peu réactives au 
changement climatique, ce qui les rend particulièrement vulnérables.
       De précédentes études ont montré que, dans les forêts de montagne, 
les plantes avaient commencé à migrer en altitude avec l'augmentation de
 la température, ''compensant'' 0,54 °C sur les 1,07 °C d'augmentation 
moyenne. En plaine, l'adaptation des espèces
 ne permet de compenser que 0,02 °C pour un réchauffement de 1,11 °C, 
révèle l'étude qui a analysé les changements progressifs d'espèces dans 
ces communautés végétales entre 1965 et 2008.
Ces espèces sont plus adaptées aux températures chaudes donc plus 
tolérantes au réchauffement climatique, estiment les chercheurs. Mais ce
 manque de réactivité s'explique aussi par la forte fragmentation des habitats en plaine. ''Routes,
 zones d'habitation et champs cultivés constituent autant de barrières à
 leur migration. Leurs modes de dispersion (par le vent ou par les 
animaux, principalement) ne leur permettent pas toujours de traverser 
ces obstacles.'' 
       Enfin, en plaine, pour trouver un climat plus favorable, les végétaux doivent migrer en moyenne de 35,6 km contre 1,1 km en montagne. ''Compte
 tenu d'une distance de dispersion excédant rarement quelques centaines 
de mètres par an, les espèces herbacées forestières peuvent donc 
difficilement compenser la hausse de température observée en plaine par 
une migration naturelle''.
Les chercheurs estiment que ce retard d'adaptation menace certaines 
espèces, ce qui affecterait le fonctionnement des écosystèmes forestiers
 et la préservation de la biodiversité.
Source : Actu-Environnement 
 
 
 







