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mercredi 28 septembre 2011

La pollution atmosphérique tue


       L’estimation émane de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a compilé des données de près de 1 100 villes dans un rapport publié hier. Analysant la qualité de l’air extérieur dans 91 pays, il conclut qu’une proportion hélas négligeable de métropoles et d’Etats parviennent à respecter des taux corrects de pollution aux particules fines. Le seuil maximal de concentration atmosphérique en PM10 (NDLR : particules fines de moins de 10 micromètres de diamètre) recommandé par l’OMS, soit 20 microgrammes par mètre cube (µg/m3), est pour ainsi dire allègrement dépassé à l’échelle planétaire et la moyenne mondiale atteindrait même 71 µg/m3, certains Etats dépassant carrément les 300 µg/m3
     « Dans plusieurs pays il n’y a pas de réglementations sur la qualité de l’air, et lorsqu’elles existent les standards nationaux et leur application varient considérablement », a résumé Maria Neira, directrice de la Santé publique et de l’Environnement à l’OMS, laquelle soutient que si les gouvernements étaient plus rigoureux quant à la pollution atmosphérique, majoritairement due aux transports, aux industries ou encore à l’utilisation de charbon dans les centrales électriques, le nombre de décès annuels dans le monde pourrait considérablement diminuer. Elle évalue même à 1,1 million le nombre de vies qui auraient pu être épargnées l’an passé si la moyenne mondiale de concentration atmosphérique en PM10 avait été de cinquante points de moins…

      La Chine et l’Inde, deux pays en pleine expansion économique et démographique, font sans surprise partie des Etats les plus pollués, avec des moyennes annuelles respectives de 98 et 108 µg/m3 de PM10. Ils sont toutefois nettement devancés par la Mongolie (279 µg/m3), le Botswana (216 µg/m3) ou encore le Pakistan (198 µg/m3), où la réglementation en matière de qualité de l’air est, sinon inexistante, en tout cas très sommaire.
A l’inverse, les Etats membres de l’Union européenne (UE) peuvent se prévaloir de concentrations moyennes de PM10 dans l’atmosphère en-deçà de la moyenne mondiale. Malgré une réglementation sur les particules fines surveillée par la Commission européenne, ils échouent cependant à respecter le seuil recommandé par l’OMS, pour qui la France ferait légèrement moins bien que la Belgique et l’Allemagne avec une concentration de 27 µg/m3 de PM10 contre 26 pour ses deux voisins. L’Italie, elle, fait partie des mauvais élèves (en ce qui concerne la zone euro) avec un taux de 37 µg/m3, la Grande-Bretagne n’étant de son côté qu’à trois points du seuil des 20 µg/m3 de PM10 recommandé par l’Organisation.
     Etonnamment, les pays les moins pollués sont les Etats-Unis et le Canada, avec respectivement 18 et 13 µg/m3 de PM10. Des bons résultats qui s’expliqueraient par une densité de population faible, un climat favorable mais aussi par des réglementations sur la qualité de l’air plus strictes. Il serait grand temps de suivre l’exemple. Et chacun conviendra que se retrouver derrière le deuxième plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre (GES) est tout sauf flatteur…


Sources:  zegreenweb.com

vendredi 23 septembre 2011

Les chiffres tourmentent la fonte des glaces

        La 13e édition du Times Comprehensive Atlas of the World, publié ce mois-ci, sème le trouble parmi les scientifiques. En effet, les cartes y montrent une fonte importante de la couche de glace permanente du Groenland,  phénomène contesté par des chercheurs britanniques.
La dernière édition de l'Atlas du Times publié par HarperCollins suscite la polémique au sein de la communauté scientifique. Les cartes y montrent une fonte de la calotte glaciaire du Groenland de 15% par rapport  à 1999. Or, selon le Guardian, des chercheurs du Scott Polar Research Institute de l'université de Cambridge, ce chiffre de 15% et donc la carte sont faux.
"Affirmer qu'il y a eu une diminution de 15% de la calotte glacière permanente depuis la dernière publication de l'atlas il y a 12 ans est incorrect et trompeur. [...] De récentes images satellite du Groenland montrent clairement qu'il y a encore de nombreux glaciers et une calotte glacière permanente là où l'atlas du Times montre des conditions sans glace et l'émergence de nouvelles terres" expliquent ces chercheurs dans une lettre adressée aux éditeurs de l'Atlas. Ils estiment de leur côté que la calotte glaciaire en question n'aurait perdu que 0,1%.

      Les chercheurs britanniques sont rejoints par de nombreux confrères du monde entier. Pour le français Etienne Berthier, chercheur au Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales, "on sait relier un volume à une surface. Or, si on admet que la surface du Groenland a diminué de 15 %, cela signifierait une perte d’environ 18 % de son volume, soit une hausse du niveau des océans de 1 à 1,5 mètre". "Ce pourcentage de 15 % est complètement farfelu", confie-t-il au Figaro.
Néanmoins, le Times Atlas campe sur ses positions. "Nous faisons confiance aux données utilisées et à la cartographie. Nous avons utilisé les données du Snow and Ice Data Centre de Boulder, au Colorado. Ils utilisent des techniques de radar pour mesurer la glace permanente. […] Nos données montrent une réduction de 15%" explique la porte-parole.


Source : enviro2b.com

jeudi 22 septembre 2011

Vers un reduction de l'exposition aux ondes

       Après 24 mois de travail en concertation avec un groupe associant l’Etat, les collectivités locales, les opérateurs de téléphonie mobile et les associations de protection des consommateurs et de l’environnement, François Brottes a remis, le 31 Août dernier, un premier rapport d’étape au gouvernement. Le député de l’Isère évoque les premières pistes concrètes pour réduire l’exposition globale du public aux ondes émises par les antennes relais.

 
     Présidant le Comité opérationnel en charge de ce dossier, François Brottes fait un premier état des lieux de l’exposition de l’exposition aux ondes dans 9 quartiers pilotes et formule des recommandations sur la concertation autour des projets d’implantation d’antennes relais. Sans motivation sanitaire, le rapport remis par l’élu socialiste isérois s’inscrit dans les travaux de la table-ronde « Radiofréquences, santé, environnement » organisée en mai 2009.
A ce stade, le rapport évoque une série de mesures concrètes permettant de décliner de manière opérationnelle l’objectif fixé de réduction de l’exposition globale du public aux ondes émises par les antennes relais de téléphonie mobile, tout en évitant une dégradation préjudiciable à la couverture ou à la qualité de service et en préservant des coûts économiquement acceptables.
      Une boîte à outils, destinée à favoriser l’information du public, a été élaborée prenant en compte les différents avis exprimés. Elle comporte des outils optionnels comme des fiches d’information, un cahier d’acteurs où chacun peut faire part de ses positions, ou encore l’accès à un référent expert indépendant que le maire peut choisir de mettre en œuvre en fonction de la situation locale.

       Le rapport révèle  des niveaux d’exposition entre 0,1 et 5 V/m dans 17 quartiers ( les 14e et 15e arrondissements de Paris, à Courbevoie, Grenoble, Grand Champ, Thiers, Kruth, Cannes et Brest), alors que les valeurs limites réglementaires sont de 41 V/m ou supérieures , mais avec quelques points géographiquement isolés dits « atypiques », où l’exposition est sensiblement plus élevée que la moyenne, tout en restant inférieure aux valeurs-limites. Pour François Brottes, ces points atypiques doivent justifier un « traitement spécifique ».
Des travaux de simulation de la réduction de l’exposition des riverains ont été réalisés dans trois de ces quartiers. Les simulations avec ces puissances réduites ont montré qu’un abaissement de l’exposition par exemple jusqu’à 0,6 V/m pourrait s’accompagner d’une forte détérioration de la couverture du réseau, notamment à l’intérieur des bâtiments (pertes en moyenne de 82 % de la couverture intérieure à Paris 14e, de 44 % à Grenoble et de 37 % à Grand Champ) et donc de la qualité du service de téléphonie mobile.

      Néanmoins, les résultats de ces travaux de simulation doivent être confirmés par des expérimentations qui seront menées cet automne, précise le rapport. Ces expérimentations consisteront en une diminution de la puissance de plusieurs antennes de certains sites dans les quartiers pilotes sur une seule et même fréquence (1 800 MHz) et au contrôle de la couverture à l’aide d’appareils sélectifs.

mercredi 21 septembre 2011

Qui résistera au changement climatique ?

     Les nations sont-elles prêtes à affronter des inondations ? Une diminution des cultures agricoles ? Une migration de sa faune ?  On peut désormais mesurer la capacité de résistance des pays au changement climatique grâce à un nouvel outil.

     L’Institut sur l’adaptation mondiale a conçu un outil, nommé le global adaptation index, destiné à mesurer l’exposition des pays au changement climatique et la capacité du pays à absorber ses effets. Pour évaluer la vulnérabilité, l’institut s'est basé sur 24 indicateurs relatifs à trois secteurs indispensables au bien-être humain - eau, aliment, santé - et à trois infrastructures - protection côtière, réseaux énergétiques et de transports. Pour estimer la préparation des nations, il s’est attaché à scruter 14 indicateurs répartis dans trois secteurs : économie, société et gouvernance.
     Résultat : les nations mieux préparées face à la menace climatique sont la Nouvelle-Zélande, l’Australie et le Danemark. En queue de peloton : la République démocratique du Congo, la Birmanie et le Zimbabwe. Des pays riches en tête de liste, des pauvres en fin. Lorsqu’il est en bonne santé économique, un État dispose souvent des infrastructures (systèmes d’alerte, digues de protection, réseaux de secours…) nécessaires pour résister au changement climatique et des moyens financiers et technologiques utiles pour réparer les dommages subis. Des éléments qui manquent cruellement aux nations pauvres d’Afrique subsaharienne, d’Asie du sud et du sud-est.

     Le souci est que les pays les moins préparés sont aussi les plus susceptibles d’éponger les colères du climat. Tandis que les mieux armés, eux, risquent d’être ménagés. C’est notamment le cas de la France, 14e en termes de préparation mais 2e au classement des pays les moins vulnérables. Si l'on croise les deux grilles : le Danemark, la Suisse et l’Irlande en position de force, le Burundi, le Zimbabwe et la République centrafricaine, dans la panade.

     Une exception néanmoins dans ce classement : l’Amérique du Sud, peu argentée, ne semble pas vulnérable aux effets du changement climatique. « La faible densité de population et l’abondance des ressources naturelles mettent ce continent dans une position moins sensible que la plupart des pays d’Afrique où, par exemple, la désertification, les conflits et l’absence d’opportunités ont rendu beaucoup de nations très fragiles et incapables de s’adapter », a déclaré Ian Noble, chef scientifique de l’Institut, au magazine américain The Atlantic.

Source: Terraeco

mardi 20 septembre 2011

Alimentation et changement climatique

Que peut-on faire pour diminuer l'impact de son alimentation sur le changement climatique ? Réponse avec Claire Renucci de la Fondation pour la Nature et l'Homme. Puis, zoom sur le site coachcarbone.org proposé par la Fondation pour la Nature et l'Homme et l'Ademe.


lundi 19 septembre 2011

L'automne arrive, une période pour les balades


           L’été touche à sa fin après-demain et voilà déjà plus de deux semaines que les sandales et les maillots de bain ont repris leur place dans nos placard (quelques exceptions près). Bien que le soleil d'été se fasse de plus en plus discret, l’automne est toutefois une saison agréable et propice à nombreuses activités en plein air. En cette Année internationale de la forêt, cette période représente l'occasion idéale de (re)découvrir des écosystèmes locaux.
          Symboles par excellence de l’automne, les feuilles colorées qui se meurent sont déjà  une incitation à la promenade en forêt. Ces balades dominicales sont l’occasion d’en apprendre plus sur le poumon vert. L’ouvrage de Catherine Vadon A l’ombre des arbres (collection « L’amateur de la nature » des Editions Dunod et du Muséum d’Histoire Naturelle, 15,90 euros.) est  un excellent guide, à la fois pédagogique et plein d’informations étonnantes quant aux caractéristiques et usages particuliers des arbres. Et pour ceux qui désireraient revenir aux fondamentaux sans pour autant laisser leur smartphone de côté, l’Office national des forêts (ONF), le ministère de l’Ecologie et l’association GoodPlanet ont créé une nouvelle application mobile : baptisée Clés de forêt , elle contribuera elle aussi à étoffer votre culture forestière.
          Loin de n’abriter que des espèces végétales, la forêt est  aussi l’habitat naturel de nombreux animaux. Il peut toutefois être bien difficile de les repérer par soi-même et le mieux reste peut-être d’opter pour une visite guidée. Organisée par l’ONF chaque année, aux mois de septembre et d’octobre dans quatre forêts de l’Hexagone,  L’écoute du brame du cerf  est une référence en la matière. Le début de l’automne correspond en effet à la saison des amours pour cet animal  majestueux.

Dernier conseil : mieux vaut préférer la visite en soirée, qui a l’avantage d’offrir un repas au coin du feu. Une petite dose supplémentaire de convivialité ne fait jamais de mal.

mercredi 14 septembre 2011

Al Gore, lutte toujours pour le climat


        Après plusieurs années passées après son film choc, Al Gore revient. Si l’ancien vice-président américain recommence à faire parler de lui ces derniers temps, ce n’est pas uniquement pour parler des déboires de Barack Obama sur le plan environnemental. C’est aussi et surtout pour faire savoir qu’il n’a pas abandonné son combat contre le réchauffement climatique.
        En témoigne son tout dernier projet, The Climate Reality Project@ («Le projet de réalité climatique»). Depuis plusieurs mois maintenant, M. Gore promet « 24 heures de réalité autour du monde».  Aujourd'hui, les internautes pourront se connecter en live streaming avec Al Gore, suivre les effets du changement climatique et débattre de solutions pour les vingt-quatre villes du globe sélectionnées.

         Tout comme ses confrères, M. Gore a pu constater que Facebook et Twitter sont de remarquables outils de communication mais il souhaite aller sur un terrain où personne n’a jamais osé s’aventurer. Déterminé à répandre « sa » vérité, il compte recourir à une méthode qui devrait elle aussi en déranger plus d’un : pour que le message ait le plus de portée possible, le Climate Reality Project demande à l’internaute de faire un « don » bien particulier, à savoir autoriser l’accès pendant 24 heures à ses comptes Facebook ou Twitter. En cas d’accord, des statuts et des contenus liés au changement climatique et au Climate Reality Project seront postés sur sa page Facebook ou son profil Twitter mais « pas plus de quelques fois par heure », assure le site Internet du projet, selon lequel « vous êtes notre voix et nous avons besoin de vous plus que jamais ».
      Bien que ses initiateurs soulignent qu’ils n’auront « aucun accès aux informations personnelles » et que les participants pourront « toujours tweeter et (se) servir de Facebook normalement », en plus de conserver « la possibilité de révoquer l’accès au compte à n’importe quel moment », cette méthode ne peut évidemment prétendre à faire l’unanimité. Ne s’agit-il pas, en effet, et sans parler des questions relatives au domaine privé, par définition délicates, de se servir des comptes personnels de milliers de personnes dans le monde pour diffuser un message de propagande, même  green et de bonne foi ?

      L’idée n’a cependant pas généré une levée de boucliers puisque plus de 950 000 internautes auraient déjà donné leur accord si l’on en croit le compteur du site, qui de surcroît ne cesse de défiler. Ne soyez donc pas surpris si vos fils d’actualités et les tweets de ceux que vous followez venaient à être « pollués » de messages écolos pendant 24 heures. Il ne s’agira pas de spams mais d’adhérents à la cause climatique. Une cause noble, même si elle continue d’en déranger beaucoup.

lundi 12 septembre 2011

50 ans d'actions pour le WWF



      Le WWF a 50 ans. Le WWF, initialement World Wildlife Fund (littéralement, « Fonds mondial pour la vie sauvage »), rebaptisé en 1986 World Wide Fund for Nature (« Fonds mondial pour la nature »), puis simplement WWF en 2001, est une organisation non gouvernementale internationale de protection de la nature et de l'environnement, fortement impliquée dans le développement durable créée en 1961. 
 
         Pour magnifier cet anniversaire, le WWF a fait appel à une grande photographe: Micheline Pelletier. Après avoir réalisé de grands reportages autour du monde et suivi des personnalités hors du commun comme l’Abbé Pierre, Micheline Pelletier a accepté de réaliser, bénévolement, une série de portraits pour l’occasion. Parmi ses modèles, on retrouve des proches du WWF France tels que Yannick Noah , mais aussi d’autres personnalités comme Ellen Mac Arthur ou Jacques Perrin . « Travailler avec le WWF est une expérience enrichissante, confie la photographe. Ce sont des rencontres passionnantes, notamment avec Ellen Mac Arthur. Son idée de ville nouvelle m’a beaucoup intéressée. » Cette aventure a aussi permis à la reporter de retrouver des personnalités qu’elle a déjà suivies, comme Desmond Tutu lors de la réalisation d’une série photo sur les Prix Nobel de la Paix.
      Sur les Champs-Elysées du 10 au 25 septembre, une exposition photographique pour rappeler en images son engagement pour la planète. Les panneaux auront la forme de diptyques ; d’un côté, la photo d’une personne engagée avec quelques lignes écrites de sa main. De l’autre, une image du WWF sur l’un des enjeux chers à l’association, accompagnée d’un texte. On retrouve ainsi la défense du tigre sauvage dont le nombre a presque diminué de moitié en dix ans, ou encore la lutte contre le braconnage dont les éléphants et les rhinocéros d’Afrique sont les premières victimes. « On voulait continuer à travailler sur ce côté artistique qui touche le grand public », explique Carole Balducci-Helfer, chargée de mission auprès du Directeur Général du WWF France.
 

 
       De plus, pour ce 50ième anniversaire, le WWF France organise un concert exceptionnel de musique classique le mercredi 21 septembre 2011 à 20h30, Salle Gaveau, au profit du programme de conservation des forêts sèches de Nouvelle-Calédonie
Les forêts sèches sont reconnues aujourd’hui comme l’écosystème terrestre tropical le plus menacé. Celles de Nouvelle-Calédonie n’échappent pas à la règle puisque qu’il ne subsiste que 57 km² soit 1% de cette immense forêt.
       L’Orchestre de l’Alliance, qui rassemble les lauréats des plus grands conservatoires européens et dirigé par le célèbre chef d’orchestre Pejman Memarzadeh, donnera salle Gaveau, le concert des 50 ans du WWF, en présence de ses deux invités : Gérard Caussé, altiste, et Olivier Charlié, violoniste, tous deux reconnus sur la scène internationale,peut on lire dans un communiqué de presse. Au programme : Pleyel, Symphonie Concertante en si bémol majeur, Haydn, Symphonie n°34, et Mozart, Symphonie concertante pour violon, alto et orchestre.
Vous pouvez d’ores et déjà acheter vos places à l’aide du bulletin de réservation ci-joint. 
Informations :
  Les billets vous seront remis le soir du concert à partir de 19 h 30, au guichet de la salle Gaveau.
  Tarifs : de 12 € à 50 €
  Location : Salle Gaveau 45 rue la Boétie. 75008 Paris

mardi 6 septembre 2011

Fukushima toujours dans la tourmente

        Depuis plusieurs semaines déjà, la catastrophe de Fukushima ne fait plus la une de l'actualité. Pour l'immense majorité de nos concitoyens, la question est réglée et il va quasi de soi que Tepco, et Areva pour ce qui est du traitement des eaux polluées, maîtrisent parfaitement la situation.
        Les personnes qui devaient être évacuées l'ont été, le taux de radioactivité baisse et le Japon, vu de France, est prêt à faire redémarrer des centrales. Du reste, régulièrement, la presse, informée par les soins du lobby nucléaire français, indique que telle ou telle centrale va redémarrer.
          Cela est dramatiquement et tragiquement faux.



Quel est le bilan d'aujourd'hui ?  

Des mètres cube d'eau contaminée

       Tout d'abord, les autorités japonaises reconnaissent que la catastrophe est en cours et que rien n'est réglé. Elles admettent que trois cœurs nucléaires ont fondu et que les cuves ont été transpercées. Cependant, ils ignorent ce qu'il se passe aujourd'hui, en particulier ce point vital de savoir si le radié a été percé par le corium ou non, ce qui signifierait, bien entendu, la pollution irréversible de la nappe phréatique.
Concernant le traitement de l'eau, Greenpeace considère qu'il vient à peine de débuter. Les autorités reconnaissent l'entassement de boues radioactives dont évidemment personne ne veut parler mais aussi les millions de mètres cube d'eau contaminée.

Les mères inquiètes pour leurs enfants

        Au Japon, comme partout dans les pays membres de l'AIEA, le niveau admissible pour les populations est de 1 millisievert par an. Il est de 20 millisieverts pour les travailleurs du nucléaire. Aujourd'hui, dans les zones où vivent ces gens, dans la préfecture de Fukushima, le niveau est largement supérieur avec 5 millisieverts, jusque parfois 20 millisieverts.
       Ces femmes exigent pour leurs enfants comme pour elles-mêmes le droit de vivre dans un environnement à 1 millisievert. Le problème est que personne n'a les moyens de répondre positivement à leurs questions.

Les agriculteurs pas indemnisés

         Du point de vue du changement et des décisions techniques à prendre, le monde agricole n'est pas en reste et devient lui aussi victime de la défaillance des autorités.
          La préfecture de Fukushima promeut les produits agricoles de la région de Fukushima et se plaint des mauvaises rumeurs qui les concernent. La vérité est, bien entendu, que l'immense majorité des produits de cette zone ne devrait pas être consommée mais pour qu'ils ne le soient pas, encore faut-il que les agriculteurs qui les produisent puissent être indemnisés et gagner leur vie.
         Cette situation absolument tragique à laquelle est exposée le Japon s'exprimerait ainsi pour tout pays industrialisé, les mêmes risques produisant probablement les mêmes effets. C'est précisément la raison pour laquelle la chape du silence s'est mise sur le Japon.


      La Japon reste encore dans une situation sanitaire critique.  Le nouveau Premier ministre l'a affirmé lors de sa campagne électorale : le Japon est décidé à ne plus construire de nouvelles centrales nucléaires, ce qui veut dire qu'il va sortir du nucléaire.
       Quand ? Cela dépend, bien sûr, des stress-tests qui seront réalisés et de la réouverture ou non des centrales nucléaires fermées aujourd'hui en raison de la maintenance d'ici mars 2012.




lundi 5 septembre 2011

Climato-stress, une nouvelle pathologie ?

          
            Stress, anxiété, dépression... Le climatique affecterait notre santé mentale, selon une étude de l'Institut du climat australien.

            Février 2009, dans l’Etat de Victoria, Australie. Après trois jours de chaleur record à plus de 43°C, de violents feux de brousse se déclenchent, les pires que l’Etat ait jamais connu.       Bilan : 173 morts et plus de 2000 maisons dévastées. « La tempête de feu est venue sans prévenir. (…) Certaines familles ont été tellement traumatisées qu’elles ne s’en remettront jamais complétement », témoigne Daryl Taylor, un survivant, dans un article de l’Institut du climat australien publié le 26 août dernier.

 

            Dans un rapport intitulé « Un climat de souffrance : les coûts réels de l’inaction face au changement climatique », l’institut de recherche s’inquiète des conséquences des événements météorologiques extrêmes sur la santé mentale des populations.
            Par exemple, deux études parues en février 2011 ont également mis en lumière la responsabilité des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique dans certaines inondations qui ont frappé la planète, comme l’expliquait le météorologue Serge Planton dans une chronique à Terra eco en avril dernier.
            « Les conséquences économiques, les risques pour l’emploi, le logement ou les exportations ont légitimement reçu beaucoup d’intérêt, mais il y a un manque de débat sur les conséquences du changement climatique pour le bien-être et la santé humaine », regrette Tony McMicheal, professeur de santé publique à l’Australian National University et principal coordinateur de cette étude.

            En France, l’Institut de veille sanitaire (InVS) a publié en avril 2010 un rapport sur les enjeux sanitaires du changement climatique. Mais si l’agence publique rattachée au ministère de la Santé dit « suivre de près ces sujets », aucun travaux n’a été effectué sur la santé mentale en particulier, selon Terra Eco.
            « Jusqu’à une date récente, on se préoccupait peu de l’impact des changements climatiques sur la santé », souligne Jean-Pierre Besancenot, ancien chercheur au CNRS, l’un des premiers et rares scientifiques à avoir consacré sa carrière aux effets du climat sur la santé. Outre-Atlantique, une chaire consacrée à la « climatopsychopathologie » sera lancée le 7 octobre prochain à l’Université de Montréal. « On y évoquera notamment l’importance de sensibiliser, éduquer, faire du transfert de connaissances pour apprendre à s’adapter aux changements climatiques », explique Véronique Lapaige, professeur agrégé au département de psychiatrie.

            L’Australie a été durement touchée par des événements météorologiques extrêmes ces dernières années, sécheresses ou inondations massives telles que celles qui ont touché le Queensland en janvier 2011. Selon cette étude, une personne sur cinq souffrira à long terme des effets du stress et d’angoisse liés à ces épisodes traumatiques. Les vagues de chaleur et de sécheresse conduiraient même à des taux de suicide plus élevés de 8%. La publication de ce rapport alarmiste intervient alors qu’on débat justement à Canberra de l’instauration d’une taxe carbone sur les plus gros pollueurs.