Après 24 mois de travail en concertation avec un groupe 
associant l’Etat, les collectivités locales, les opérateurs de 
téléphonie mobile et les associations de protection des consommateurs et
 de l’environnement, François Brottes a remis, le 31 Août dernier, un premier rapport 
d’étape au gouvernement. Le député de l’Isère évoque les premières 
pistes concrètes pour réduire l’exposition globale du public aux ondes 
émises par les antennes relais.
     Présidant le Comité opérationnel en charge de ce dossier, François 
Brottes fait un premier état des lieux de l’exposition de l’exposition 
aux ondes dans 9 quartiers pilotes et formule des recommandations sur la
 concertation autour des projets d’implantation d’antennes relais. Sans 
motivation sanitaire, le rapport remis par l’élu socialiste isérois 
s’inscrit dans les travaux de la table-ronde « Radiofréquences, santé, 
environnement » organisée en mai 2009.
A ce stade, le rapport évoque une série de mesures concrètes 
permettant de décliner de manière opérationnelle l’objectif fixé de 
réduction de l’exposition globale du public aux ondes émises par les 
antennes relais de téléphonie mobile, tout en évitant une dégradation 
préjudiciable à la couverture ou à la qualité de service et en 
préservant des coûts économiquement acceptables. 
      Une boîte à outils, destinée à favoriser l’information du
 public, a été élaborée prenant en compte les différents avis exprimés. 
Elle comporte des outils optionnels comme des fiches d’information, un 
cahier d’acteurs où chacun peut faire part de ses positions, ou encore 
l’accès à un référent expert indépendant que le maire peut choisir de 
mettre en œuvre en fonction de la situation locale.
       Le rapport révèle  des niveaux d’exposition 
entre 0,1 et 5 V/m dans 17 quartiers ( les 14e et 15e arrondissements de Paris, à Courbevoie, Grenoble, Grand Champ, Thiers, Kruth, Cannes et Brest), alors que les valeurs limites réglementaires sont de 
41 V/m ou supérieures , mais avec quelques points géographiquement 
isolés dits « atypiques », où l’exposition est sensiblement 
plus élevée que la moyenne, tout en restant inférieure aux 
valeurs-limites. Pour François Brottes, ces points atypiques doivent 
justifier un « traitement spécifique ». 
Des travaux de simulation de la réduction de l’exposition des 
riverains ont été réalisés dans trois de ces quartiers. Les simulations 
avec ces puissances réduites ont montré qu’un abaissement de 
l’exposition par exemple jusqu’à 0,6 V/m pourrait s’accompagner d’une 
forte détérioration de la couverture du réseau, notamment à l’intérieur 
des bâtiments (pertes en moyenne de 82 % de la couverture intérieure à 
Paris 14e, de 44 % à Grenoble et de 37 % à Grand Champ) et donc de la 
qualité du service de téléphonie mobile.
      Néanmoins, les résultats de ces travaux de simulation doivent être 
confirmés par des expérimentations qui seront menées cet automne, 
précise le rapport. Ces expérimentations consisteront en une diminution 
de la puissance de plusieurs antennes de certains sites dans les 
quartiers pilotes sur une seule et même fréquence (1 800 MHz) et au 
contrôle de la couverture à l’aide d’appareils sélectifs.
 
 

 
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