Le Président Sarkozy, à l’écoute des lobbies anti-ours, met fin à l’avenir de l’ours dans les Pyrénées Atlantique.
Pour la survie de la population d’ours des Pyrénées, composée uniquement d’ours mâles en Béarn, la réintroduction d’une ourse était un nécessité biologique.
Pourquoi alors que le bilan de la réintroduction des ours bruns dans les Pyrénées est positif et que la sauvegarde de l’espèce ursine s’intègre tout naturellement dans la stratégie nationale pour la biodiversité de la Ministre de l’écologie Madame Nathalie Koscuisko Morizet (NKM), Nicolas Sarkozy prend la décision de condamner l’une des principales espèces déclarée « en voie d’extinction » et « prioritaire » en Europe par la directive Habitat dont la France est signataire. (Source WWF France)
Un bilan incontestablement positif
Après 15 années de retour de l’ours en Pyrénées centrales, le bilan se révéle positif :
- Les ours en provenance de Slovénie se sont bien adaptés à leur nouveau territoire pyrénéen.
Pour preuve la bonne reproduction observée, y compris un cas de reproduction d’un mâle (Néré) avec la dernière femelle de souche pyrénéenne (Cannelle).
- Les Pyrénéens comme les français sont favorables à la présence de l’ours.
Toutes les études d’opinion le montrent, malgré la désinformation menée par les opposants. Les
6800 soutiens qu’ils revendiquent représentent moins de 2% des Pyrénéens consultés en 2011 sur le lâcher d’une ourse en Béarn.
6800 soutiens qu’ils revendiquent représentent moins de 2% des Pyrénéens consultés en 2011 sur le lâcher d’une ourse en Béarn.
- L’ours n’est pas dangereux pour l’homme
Aucune attaque d’ours sur un homme n’a été constatée en 15 ans, et même depuis 150 ans dans les Pyrénées.
- L’ours ne menace pas l’élevage
Les dégâts causés par les ours sont limités et baissent alors que le nombre d’ours augmente. Grâce aux mesures de protection des troupeaux, les pertes globales sont même plus réduites qu’avant 1996 ! Le retour de l’ours a aussi permis de mobiliser d’importants moyens pour moderniser les conditions de vie et de travail des bergers en montagne.
- L’ours constitue un atout économique, hélas trop souvent ignoré
Des expérimentations de valorisation économique ont démontré leur pertinence. Mais le climat de polémique et de violence créé par certains opposants en empêche le développement et prive les Pyrénées et les Pyrénéens de ressources importantes.
Un tour de passe-passe électoraliste
La décision de Nicolas Sarkozy est aux yeux des protecteurs de la « biodiversité le choix de celui qui décrète la disparition des ours sous la dictée d’intérêts électoralistes (pression de lobbys, intérêts électoraux locaux,…). »
Aujourd’hui, ce n’est pas seulement un non à la ré-introduction d’un ours que Monsieur Sarkozy décide, c’est aussi décider que les ours n’ont plus leur place dans les Pyrénées Atlantiques. « Cette décision devenue politique parce que prise par le président plutôt que par la seule ministre de l’écologie et de l’environnement, l’ours qui avait échappé à ces opposants locaux (chasseurs, élus ou éleveurs) n’aura pas survécu au tour de passe-passe qui a fait s’échapper « le dossier ours » des mains de la ministre habilitée, en terme d’expertise et de responsabilités, à juger des véritables enjeux de cette question, à savoir la survie d’une espèce déclarée « prioritaire » au niveau européen. » a déclaré la WWF France. On voit ici qu’aujourd’hui le ministère de l’écologie n’est plus le même ministère qu’avec Jean-Louis Borloo ; ce qui est regrettable pour NKM, qui se trouve mains liées sur cette affaire.
Des conséquences dramatiques
Sur une population de 20 individus, il ne reste que deux mâles adultes en Béarn. Les dernières ourses de la zone ont été tuées, Cannelle par un chasseur, Fransca dans un accident de la route.
Il faut remplacer les ours tués par l’homme. « C’était le minimum annoncé il y presqu’un an et l’on était en droit de l’attendre une semaine après le lancement de la stratégie nationale pour la biodiversité. On peut maintenant s’interroger sur l’influence de la France à demander aux pays en voie de développement de protéger leur biodiversité et leurs espèces de grandes tailles, comme l’éléphant ou le tigre, qui peuvent entrer en conflit avec les activités humaines » déclare Christine Sourd, Directrice adjointe des Programmes du WWF France en charge de la biodiversité.
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