Les climatologues souhaitent répondre à toutes les questions que l'on peut se poser sur leurs travaux. Faire taire les critiques émanant des climato-sceptiques, voilà le désir dans ce livre, qui à l'instar de Claude Allègre, remettent en question le lien scientifiquement admis entre le réchauffement de la planète et les émissions de gaz à effet de serre (GES). "Au moment du sommet de Copenhague, et dans les mois qui ont suivi, on a subi une attaque frontale climato-sceptique assez violente. L'ensemble de la communauté a été atteinte dans sa chair", rappelle Catherine Jeandel, directrice de recherche au CNRS ayant co-dirigé avec Rémy Mosseri l’écriture de l'ouvrage (les propos sont rapportés par 20 minutes). "On n'est pas dans la polémique, on a travaillé avec les auteurs pour qu'ils décrivent les choses le plus factuellement possible, de façon la plus transparente possible", explique-t-elle.
Dans Le climat à découvert, géologues, atmosphériciens, océanographes, géographes, glaciologues ou encore géologues expliquent le fonctionnement du climat et détaillent la façon dont ils mènent leurs recherches, les outils utilisés pour évaluer et prédire les changements climatiques. Tous "s'accordent sur le fait qu'une augmentation du CO2 dans l'atmosphère induit un réchauffement global du climat", souligne la physicienne Sandrine Bony en évoquant les simulations réalisées au moyen de modèles informatiques. Toutefois, des données varient selon ces modèles, comme "l'amplitude du réchauffement global, la réponse des nuages, la position précise des changements régionaux de précipitation et la réponse des moussons, la modification du nombre et de l'intensité des tempêtes", souligne-t-elle.
Les chercheurs admettent les nombreuses incertitudes qui planent sur leurs recherches, mais assurent qu'elles sont les moteurs qui les poussent à sans cesse améliorer leurs méthodes.
Publié par les éditions CNRS, Le climat à découvert, un ouvrage de 288 pages, sort ce jeudi 26 mai en librairies.
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