Le Mardi Gras est aujourd'hui bien loin, mais le journaliste ne manque pas d'entrain pour bousculer ses confrères. Quel étrange cirque que ces "bagarres" pour La Photo; il faudrait être fou pour dompter cette meute, ou même rentrer dans la cage aux lions affamés.
Depuis ce Lundi et la comparution de Dominique Strauss-Kahn, le journalisme international est tenu en haleine. La première comparution ne laisse pas de place aux petits lionceaux; bousculade et bouchon était au rendez-vous aux portes de la petit salle de la cour pénale de Manhattan. "Je dois être au première loge! Je dois être au première loge!" voilà ce que, sans doute, tout le monde se disait. Avoir la meilleur photo, image est essentiel, quand on souhaite faire 2h d'émission ou 15 pages de dossiers.
La frénésie autour de cette "événement" n'est pas sans rappeler la ferveur caractéristique des grandes affaires, comme l'affaire Madoff par exemple en 2008. Aujourd'hui, rien n'est prouvé; les journaux empiètent déjà sur les plates bandes des enquêteurs. A côté de cette armada affamée, les experts sont des débutants !
La France ne fait pas exception avec ces journalistes envoyés en masse. Nous n’étions pas pour l'Afghanistan, mais nous envahissons volontiers les Américains. Enfin, une nouvelle digne de notre journalisme, et bien loin de Fukushima - l'affaire DSK, où l'art d'être exclusif des informations. La vie d'un homme contre une catastrophe environnementale mondiale; le choix semble vite fait. Cette affaire n’est pas sans conséquence certes ni pour le parti socialiste, ni pour le Fonds monétaire international, mais elle ne doit pas nous éloigner des vrais sujets quotidiens. Cette affaire sera certes une longue et lourde bataille pour DSK mais aussi pour les journalistes, dont le crépitement des flashs fait de la concurrence au soleil.
" Il y a deux sortes de journalistes : ceux qui s'intéressent à ce qui intéresse le public ; et ceux qui intéressent le public à ce qui les intéresse. " - Gilbert CESBRON -
Ces journalistes sont-ils à New York ?
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