Photo Le Monde
Moody's avait déjà placé en février la note du Japon sous perspective négative, mais l'annonce de sa mise "sous surveillance pour un possible abaissement " signifie que l'agence va décider d'agir ou non dans les trois mois.
"La faible perspective de croissance et une réponse politique inadaptée pourraient rendre plus difficile à atteindre l'objectif de réduction du déficit", a expliqué l'agence. Elle inciste que la dette publique de la troisième puissance économique mondiale dépasse déjà "de loin celle des autres pays développés ", estimée en 2010 à 226 % du PIB par le FMI ou à 174 % du PIB par le gouvernement nippon, un écart dû à des différences de comptabilité.
Le pays ne risuqe aucun problème de financement à court ou moyen terme, Moody's souligne que ce problème budgétaire pourrait favoriser "des tensions " sur les obligations d'Etat à long terme.
Parmi les facteurs négatifs pesant l'Etat japonais, Moody's a évoqué "les coûts économiques et budgétaires nettement plus élevés que prévus du séisme du 11 mars ". Elle rappelle que la facture directe de la catastrophe pour le budget de l'Etat pourrait atteindre l'équivalent de 2 % du PIB, sans compter les conséquences de l'accident nucléaire de Fukushima. Autre raison d'inquiétude, "l'échec possible des politiques à réussir à réduire le déficit à temps ".
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