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mercredi 30 novembre 2011

Durban observé

      C'est lundi 28 novembre qu'a débuté, à Durban en Afrique du sud, la 17eme conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques. Après les "échecs" de Cancun et de Copenhague, Durban donnera-t-elle un accord?

      Depuis Lundi et pendant deux semaines, les spécialistes du climat sont réunis à Durban, en Afrique du Sud afin de tenter de trouver un accord international dans la lutte contre le réchauffement climatique. En préambule à cette réunion internationale, des milliers de personnes se sont rassemblées, Dimanche 27 novembre, à l'occasion d'un concert pour une "justice climatique", au stade de King's Park.
 A cette occasion, le prix Nobel de la Paix Desmond Tutu s'est présenté comme le porte-parole de ceux qui attendent davantage d'implication des pays riches dans cette lutte. "Nous n'avons qu'une maison et que que vous soyez riches ou pauvres, c'est votre seule maison (...) Nous devons avancer ensemble", scandait l'homme de 80 ans.

       S'agissant de négociations qui commencent, Christiana Figueres, la responsable climat de l'ONU rappelait en conférence de presse que gérer l'après-Kyoto, seul traité existant jusqu'à présent imposant des limites aux émissions de gaz à effet de serre d'une quarantaine de pays industrialisés, se révèle être une "mission délicate". En effet, pays industrialisés et pays en voie de développement s'opposent sur les engagements fixés à chacun.
       Les pays en développement, soutenus par nombre de mouvements sociaux et d'ONG, exigent que les pays développés concernés par Kyoto, reprennent de nouveaux engagements à l'issue d'une période initiale qui se termine fin 2012. Or, peu d'entre-eux, et notamment, le Japon, la Russie et le Canada, à l'exception des pays de l'Union européenne, souhaitent maintenir un système qui ne s'applique pas aux deux plus grands pollueurs de la planète, les Etats-Unis et la Chine.

source : enviro2b.com

lundi 28 novembre 2011

La Chine souhaite prolonger le Protocole de Kyoto

      La Chine avait surpris les observateurs en se montrant beaucoup moins inflexible que lors du pathétique sommet de Copenhague (Danemark) fin 2009. À Cancun (Mexique) en décembre, l’Empire du Milieu a eu le bon goût de mettre de côté son attachement à la responsabilité historique des États occidentaux en matière d’émissions de gaz à effet de serre (GES) – persister sur cette notion eût certes été dérangeant eu égard à son leadership mondial en matière de rejets de CO2 – et de se déclarer disposé à se soumettre à une résolution contraignante des Nations Unies. 


      Un « grand bond en avant » – vraiment productif et servant les intérêts de la communauté internationale celui-ci – qui reflétait la volonté de l’Empire du Milieu de jouer « un rôle positif et constructif », avait commenté Huang Huikiang, émissaire du ministère chinois des Affaires étrangères pour les questions climatiques. Ce dernier avait néanmoins prévenu : « sur la question du Protocole de Kyoto, nous ne pouvons pas transiger ».
De l’eau a coulé sous les ponts depuis et Pékin, emboîtant le pas du Parlement européen, vient à son tour de se prononcer pour sa prolongation. Une fois n’est pas coutume : sur cette question – capitale – au moins, sauf très improbable retournement de situation, l’Union Européenne (UE) et la Chine parleront donc d’une seule voix. Vu leur puissance diplomatique, il y a tout lieu de croire que cette option l’emportera sur la « stratégie danoise » qu’ont défendu les trois pays précités, celle-ci englobant certes 80 % des émissions de GES mondiales mais étant dépourvue d’assise juridique et de dispositions contraignantes.
Déjà hautement hypothétique, la perspective de la signature d’un accord fort lors du sommet de Durban (Afrique du Sud), qui débute lundi, s’éloigne de facto de jour en jour. Il faudra cependant bien dépasser le Protocole de Kyoto, celui-ci, qui doit arriver à expiration fin 2012 et n’a on le sait pas été ratifié par les États-Unis, étant « techniquement » obsolète.

     Le mécanisme qu’il a créé, lui, pourrait être rediscuté en Afrique du Sud, plusieurs pays industrialisés qui ont ratifié le protocole ayant indiqué ne pas souhaiter reprendre de nouveaux engagements. Si « aucun autre mécanisme n’a été aussi efficace pour attirer des milliards de dollars en capitaux privés vers des projets qui réduisent les rejets dans les pays en développement », estime James Cameron, fondateur du fonds d’investissement britannique Climate Change Capital, les conjonctures diplomatique et financière constituent plus que jamais une menace pour sa survie, à court terme a minima. Reste à savoir par quoi le remplacer…

mercredi 23 novembre 2011

Premiers hybrides en Arctique

     Le réchauffement climatique traduit entre autres par une érosion de la banquise synonyme de dégradation perpétuelle de leur habitat. Les ours polaires sont en conséquence en très grande difficulté, comme évoqué à plusieurs reprises par de nombreuses colonnes, et parfois amenés à repousser leurs limites. Ainsi le cas dramatique de cette femelle qui, en début d’année, avait nagé neuf jours de rang sans interruption et parcouru près de sept cents kilomètres à la recherche de nourriture. Révélatrice des redoutables capacités de nageur de l’espèce mais aussi de l’ampleur de la fonte des glaces, la prouesse lui a cependant coûté son petit et accessoirement 22 % de sa masse graisseuse.
     Une étude rédigée conjointement par l’US Geological Survey (USGS) et le WWF est parue cet été a apporté un nouvel éclairage sur les difficultés actuelles des plantigrades. Des colliers GPS fixés sur soixante-huit femelles et des images satellites ont permis aux chercheurs de les suivre à la trace entre 2004 et 2009. Les premiers résultats de leurs travaux sont pour le moins inquiétants, vingt individus ayant dû, à cinquante reprises, parcourir des distances de plus de cinquante kilomètres entre les mois de juillet et d’octobre des années étudiées, au cours d’une période où les glaces se font de plus en plus rares. Sur onze femelles ayant nagé de longues distances avec leur progéniture, il s’est par ailleurs avéré que cinq d’entre elles n’ont pas survécu, soit une mortalité énorme de 45 %.

      N’allant pas de pair avec la disparition des velléités d’accouplement, la diminution des stocks a sans doute contribué en partie à l’apparition d’une espèce hybride, croisement entre un ours polaire et un grizzly. Une bizarrerie découverte en 2006, jusqu’ici orpheline et qui pourrait également s’expliquer par l’affaiblissement de la banquise, laquelle tend à anéantir les obstacles qui « protégeaient » les espèces marines des appétences de leurs homologues terrestres, sachant que des spécimens de marsouins « mixtes » et de narval-bélugas ont aussi été mis au jour et qu’une équipe de spécialistes du National Marine Mammal Laboratory dirigée par l’écologiste Brendan Kelly a estimé à trente-quatre le nombre d’hybridations possibles. Or, répétons-le, certaines espèces de mammifères marins ayant élu domicile dans le Grand Nord sont déjà en péril. « Ce métissage pourrait être la goutte d’eau qui fera déborder le vase », redoute M. Kelly.
Subsiste tout de même une petite lueur d’espoir concernant les plantigrades, Ottawa ayant officiellement reconnu il y a quelques jours la gravité des menaces qui pèsent sur les ours polaires (qui sont environ quinze mille au Canada). Ceux-ci – voués à l’extinction d’ici la fin du siècle aux dires de certains scientifiques – devraient faire l’objet d’une nouvelle législation destinée à renforcer leur protection. Ils en ont grandement et urgemment besoin.

Source : www.zegreenweb.com

lundi 14 novembre 2011

Fillon 2012, plan de rigueur peu durable

      France Nature Environnement a interpellé le gouvernement au lendemain de l'annonce du plan de rigueur pour 2012. Le mouvement qui regroupe 3 000 associations écologistes demande au Premier ministre de ne pas oublier les nombreux dispositifs très coûteux qui subventionnent la pollution.
      Monsieur Fillon vient de dévoiler, le 8 novembre, le plan de rigueur du Gouvernement pour le budget 2012 et propose un nouveau coup de rabot de 20% sur le crédit d’impôt développement durable. Pour le RAC-F, la FNH, FNE, la Ligue ROC et la LPO, il aurait été beaucoup plus judicieux de supprimer les subventions à la pollution. A la clé, 5,8 milliards d’Euros à récupérer.


 Source image: www.rtl.fr

      Le rapport Bricq souligne que les dépenses fiscales liées à la consommation d’énergies fossiles s’élèvent chaque année à 5,8 milliards d’euros. Parmi les secteurs privilégiés, on trouve l’aviation, exonérée de taxe sur la consommation intérieure (3,5 milliards d’euros) alors qu’elle représente de loin le transports le plus émetteur de gaz à effet de serre ou encore les agrocarburants de première génération, largement inefficaces d’un point de vue environnemental et social, qui bénéficient également d’une défiscalisation (196 millions d’euros/an).
Ces subventions à la pollution pèsent lourdement sur le budget de l’Etat, selon les associations, et vont à l’encontre des objectifs que la France s’est fixée lors du Grenelle de l’Environnement, en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de la biodiversité.

      De plus, le Premier Ministre serait bien inspiré de supprimer ces niches fiscales, au lieu de porter un coup de canif aux modes de vie respectueux de l’environnement (rabot sur le crédit développement durable, augmentation de la TVA pour les travaux de rénovations des logements).
      Le RAC-F, la FNH, FNE, la Ligue ROC et la LPO regrettent donc que la fiscalité écologique soit systématiquement oubliée dans notre pays. La France qui a abandonné en 2009 le projet de Contribution Climat Energie reste l’un des plus mauvais élèves de l’UE en matière de fiscalité écologique.

jeudi 10 novembre 2011

Les pénitenciers verts

     Dans l’Etat de Washington (Etats-Unis), quatre établissements pénitentiaires participent au Sustainable Prisons Project, qui vise à favoriser la réinsertion des détenus via les emplois verts et le développement durable. Une initiative qui porte ses fruits et qui s’exporte doucement en Europe.

      Fondé en 2008, d’un partenariat entre l’administration pénitentiaire de l’Etat de Washington et l’ Evergreen State College, le Sustainable Prisons Project associe les détenus à la préservation de l’environnement. Avec des scientifiques, des étudiants et des membres du personnel pénitentiaire, ils contribuent à la reconstruction des écosystèmes fragilisés situés autour des prisons et à la conservation d’espèces locales menacées comme la grenouille maculée de l’Oregon et le Damier le Taylor, un papillon pour lequel le Pentagone s’était mobilisé alors que l’espèce avait trouvé refuge sur le champs de tir de la base Lewis McChord. A cette volonté d’amener la science et la nature dans les prisons s’ajoute l’objectif de changer le regard de l’opinion publique sur les prisonniers

          En France, les autorités n'ont pas encore emboîté le pas mais le ministère de la Justice a tout de même lancé le 15 septembre dernier l’exposition Cœur nature, qui circulera pendant deux ans dans les prisons. Des ateliers de sensibilisation au développement durable, des programmes pédagogiques conçus par le Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information (CLEMI) ainsi qu’une présentation générale des emplois verts accompagneront cette manifestation culturelle dans le but d’ouvrir les détenus à la filière environnementale. Pour le ministère, cette sensibilisation participe d’une prise de conscience citoyenne essentielle à la réinsertion des détenus. Et qui ne peut que favoriser la préservation de l’environnement.

 Sources : zegreenweb.com

mercredi 9 novembre 2011

G20, avancée pour l'environnement

     Vendredi 4 novembre, les chefs d'Etat et de gouvernement des 20 principales économies mondiales ont adopté une déclaration finale intitulée "pour bâtir notre avenir commun, renforçons notre action collective au service de tous". Parmi les 95 points de la déclaration finale du sommet tenu à Cannes (France) sous Présidence française, un certain nombre concerne le développement durable, à l'image des trois chapitres de la déclaration du G20 qui traitent directement du sujet : la protection de l'environnement marin, la croissance verte et les changements climatiques.

      Le G20 "[décide] de prendre de nouvelles mesures pour protéger l'environnement marin, en particulier pour prévenir les accidents liés à l'exploration, au développement de l'exploitation offshore des hydrocarbures ainsi qu'à leur transport maritime, et faire face à leurs conséquences". 
"Nous entendons promouvoir les stratégies de développement sobres en carbone afin de maximiser le potentiel pour une croissance verte et favoriser le développement durable dans nos pays et dans le monde", indiquent les membres du G20, assurant "[s'engager] à encourager des mesures effectives permettant de surmonter les obstacles". De même, ils s'engagent "à assurer le succès de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui se tiendra à Rio de Janeiro [Brésil] en 2012".
      Présentée comme l'une des mesures phares soutenues par la présidence Française, la mise en œuvre de financements innovants qui pourrait, entre autres, financer la lutte contre les changements climatiques a vu son principe accepté par le G20. "Nous reconnaissons qu'au fil du temps, de nouvelles sources de financement doivent être trouvées pour répondre aux besoins du développement", déclarent les 20 principales économies mondiales, reconnaissant "les initiatives prises dans certains pays pour [établir] une taxe sur les transactions financières".

    Par ailleurs, il a "accueilli favorablement" le rapport "mettre à profit l'impact de l'innovation pour financer le développement du XXIe siècle" présenté par Bill Gates qui propose notamment "la taxation des combustibles de soute et du tabac, et toute une panoplie de taxes financières".

mardi 8 novembre 2011

La France et changements climatiques

     La France est devenue le premier pays de l’union européenne à se doter d’un plan national d’adaptation au changement climatique.230 mesures qui s’articulent principalement autour de l’eau, de la santé, des forêts et de l’aménagement du territoire. L’objectif est de progressivement préparer la France à vivre avec 2 à 3°C supplémentaire par an d’ici la fin du siècle.
La ministre de l’Écologie, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, a présenté mercredi 20 Juillet cet ambitieux plan d’adaptation. Une première au niveau Européen. Pour la ministre " Le changement climatique est en cours. Il est possible d'anticiper les tendances avec ce plan d'adaptation. Et plus nous nous y prenons tôt, moins cela sera coûteux."

      Le plan s'appuie sur les scénario établis par Météo France et l'Institut Pierre-Simon Laplace qui évaluent la hausse des températures allant de 2 à 3,5° d’ici 100 ans. La grande majorité des actions de ce plan quinquennal seront engagées en 2011/2012. Elles sera étalé sur 5 ans. 

4 axes vont être considéré comme prioritaires lors de ce projet :
    - L’économie d’eau : l’objectif est de réduire de 20% la consommation d’ici 2020. Des projets sur la récupération d’eau de pluie, et des eaux usées traitées sont mis en avant ainsi qu’un meilleur contrôle des fuites sur les réseaux d’approvisionnement en eau potable.
   - La santé : la hausse de la température risque de faire émerger de nouvelles maladies liées au développement d’insectes, de pollen allergisant et de micro-organismes anticipés. Ainsi un groupe de veille santé-climat qui alerterait les pouvoirs publics en cas d’alerte serait créé.
      - Les ouvrages Urbains : Face à l’augmentation des températures et de la hausse du niveau de la mer, ils devraient être adaptés en conséquence. Tous comme les réseaux de transports qui seront surveillés en conséquence afin d’éviter, par exemple, la déformation des rails de chemin de fer suite à la canicule de 2003.
      - Les ouvrages Urbains : Face à l’augmentation des températures et de la hausse du niveau de la mer, ils devraient être adaptés en conséquence. Tous comme les réseaux de transports qui seront surveillés en conséquence afin d’éviter, par exemple, la déformation des rails de chemin de fer suite à la canicule de 2003
        Les forêts françaises : Des températures plus élevées risquent d’entraîner la disparition de certaines espèces qui ne sont pas habituées à ce nouveau climat. Il est donc prévu de diversifier les plantations dans les forêts afin d’éviter ce problème. Il est également prévu d’anticiper les incendies qui dévastent notre territoire chaque été en identifiant les zones les plus sensibles.


       Pour la ministre l’objectif est d'intégrer les recommandations dans les politiques publiques existantes. 70 millions d'Euros seront directement alloués à ces nouvelles mesures. Si ce plan est encourageant et montre la détermination du gouvernement français à faire face au réchauffement climatique, il faut attendre de voir comment les collectivités territoriales vont l’appliquer, et avec quelles motivations.