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mardi 31 mai 2011

La dette du Japon

Photo Le Monde

     La note de la dette à long terme du Japon pourrait être abaissée dans les trois mois qui viennent, a annoncé l'agence de notation financière Moody's, ce mardi 31 mai, en citant l'endettement massif du pays aggravé par le récent séisme dans le Nord-Est.
Moody's avait déjà placé en février la note du Japon sous perspective négative, mais l'annonce de sa mise "sous surveillance pour un possible abaissement  " signifie que l'agence va décider d'agir ou non dans les trois mois.

"La faible perspective de croissance et une réponse politique inadaptée pourraient rendre plus difficile à atteindre l'objectif de réduction du déficit", a expliqué l'agence. Elle inciste que la dette publique de la troisième puissance économique mondiale dépasse déjà "de loin celle des autres pays développés  ", estimée en 2010 à 226 % du PIB par le FMI ou à 174 % du PIB par le gouvernement nippon, un écart dû à des différences de comptabilité.

     Le pays ne risuqe aucun problème de financement à court ou moyen terme, Moody's souligne que ce problème budgétaire pourrait favoriser "des tensions   " sur les obligations d'Etat à long terme.
Parmi les facteurs négatifs pesant l'Etat japonais, Moody's a évoqué "les coûts économiques et budgétaires nettement plus élevés que prévus du séisme du 11 mars  ". Elle rappelle que la facture directe de la catastrophe pour le budget de l'Etat pourrait atteindre l'équivalent de 2 % du PIB, sans compter les conséquences de l'accident nucléaire de Fukushima. Autre raison d'inquiétude, "l'échec possible des politiques à réussir à réduire le déficit à temps  ".

lundi 30 mai 2011

L'Allemagne ne prend plus de risques

Manifestation des antinucléaires en Allemagne - Christof Stache

Les Allemands abandonnent le nucléaire en 2022

                Le ministre de l'Environnement allemand, Norbert Röttgen, a annoncé que les réacteurs ne seront plus en service d’ici 2022. Pour la première fois, depuis Fukushima une puissance industrielle va renoncer à l'énergie atomique.
On peut rappeler que huit réacteurs ne sont actuellement plus connectés au réseau de production électrique ;  ces sites ne seront plus réactivés, a affirmé le ministre.

            L'Allemagne, première puissance industrielle, devra, cependant, trouver le moyen de couvrir les 22% de ses besoins en électricité, qui sont couverts par ses centrales atomiques.
Un arrêt définitif des 17 réacteurs nucléaires allemands aux alentours de 2022 est pratiquement un retour au calendrier fixé au début des années 2000 par une coalition sociaux-démocrates/Verts, dirigée par la Chancelière Angela Merkel.

            La chancelière allemande avait pourtant fait voter fin 2010 un prolongement de 12 ans en moyenne de la durée légale d'exploitation des réacteurs du pays, contre sa propre opinion publique, provoquant ainsi une flambée du sentiment anti-nucléaire en Allemagne.
Mais avec la catastrophe de Fukushima en mars a remis les choses en marche, et Mme Merkel a immédiatement arrêté les centrales les plus ancienne et lancé une réflexion sur l'abandon du nucléaire civil, qui doit aboutir à une décision formelle lors du conseil des ministres du 6 juin.
Le 23 mars, la chancelière avait même déclaré "plus tôt on sortira de l'énergie atomique, mieux ce sera".

 Source: AFP - Le Parisien

vendredi 27 mai 2011

2011, l'arbre de l'année

Elisez l'arbre de l'année 2011 !

         Il y a un arbre qui compte particulièrement dans votre vie ? Proposez-le comme Arbre de l’année !

            Pour qui ?
            Tout le monde (famille, classe, école, commune, entreprise, association…) peut proposer un arbre candidat à l’Arbre de l’année. Le jury prendra en compte : ses caractéristiques naturalistes et esthétiques, l’histoire même de l’arbre et de son importance - culturelle, affective, sociale, symbolique, historique… - pour ceux qui le présente.
            En novembre, le jury élira s’abord trois arbres de l'année par région, puis un par région; Enfin, il faudra voter par internet pour soutenir l’arbre que l’on pense arbre de l’année.
            Des photos - réalisées par les photographes de Terre Sauvage - des arbres lauréats et de la communauté ayant proposé leur candidature seront exposées sur les grilles de l’Unesco à Paris. Une jeune pousse de l’essence gagnante sera plantée dans le jardin de l’Élysée.


            Pour participer ?
            Rendez-vous sur [www.arbredelannee.com] pour remplir le dossier d'inscription et découvrir le calendrier de l'opération et ses modalités.
En quelques mots, ils faudra raconter pourquoi cet arbre est important à vos yeux. Votre texte, accompagné d'une photo de l'arbre et de sa situation géographique, permettra au comité de sélection, composé de représentants de l'ONF – Office national des forêts –, de l'UICN – Union internationale pour la conservation de la nature – et de Terre Sauvage, de choisir les 78 arbres nominés (3 par région).

jeudi 26 mai 2011

Tree of life, caméra sans racines

             Le cinquième film de Terrence Malick, "Tree of life", vient de recevoir la Palme d'Or, des mains de Jane Fonda, à Cannes. Le Note Verte a vu le film qui raconte l'histoire des branches sur un tronc.
          
            Apriori, recevoir une palme d'or est un gage d'aventure cinématographique exceptionnelle. Mais face à "Tree of life" difficile de ne pas perdre pied, dès le début du film. Une voix, une prière, Terrence Malick ne cache pas sa Foi, et sa recherche du qui sommes nous ? dans l'immensité et la petitesse de cet univers.
            Le film est réellement comme un arbre dont on suit les racines pour trouver le tronc - même si on ne le trouve pas forcément. Il y a tout de même un fil que l'on suit plus que les autres: l'histoire d'une famille marquée par le mort de l'un des leurs - c'est ce par quoi le film commence la mort, ce qui est paradoxal avec un titre évocateur. 
            Il ne faut pas cherche à être rationnel mais encore faut-il savoir lâcher prise pour suivre le réalisateur au travers de nombreux plans se dérobant, tournant, volant ... La caméra n'a pas de point fixe, filme  les fenêtres d'un building, les branches d'un arbre. Les plans varie à hauteur d'homme parfois, à ras du sol, dans le ciel. "Surtout, la caméra ne tient pas en place, slalome entre les êtres, modifie sa trajectoire pour un oui ou pour un non, change d'angle pour un visage ou pour un geste - donne au film le tournis des choses-mêmes  ".(Timothée Girardin sur le blog Fenêtres sur cour).
            Le film est aussi soutenu par une ambiance musicale qui se retrouve chez les personnages. La musique étant un organisateur métaphorique de la vie.

            Avant tout esthétique, "Tree of life" est une poésie à laquelle on ne s'attend pas. Il n'y a pas de structure comme dans tous films, et les spectateurs restent sur le strapontin à se poser des questions sur ce qu'il regarde.



mercredi 25 mai 2011

Apostille au Voyage

     Voyager. Cela ne signifie pas seulement: Vacance. Le Voyage peut avoir lieu dans de nombreux cas, et son schéma reste le même. Cette envie de nomadisme se cultive; et quand on y goûte une fois, on en redemande.
Le désir, l'envie existe avant même d'avoir pensé faire ce voyage. Nous sommes alors rappelés par notre histoire de nomade, comme si notre ADN nous poussait à quitter notre état sédentaire.

- Naissance d’une échappatoire -
     Aujourd'hui, l'homme aspire à des biens matériels: l'emploi, la famille, le logement. Mais très vite, on peut s'entendre dire : " Métro, boulot, dodo"; une phrase qui parle d'elle même de cette routine dans laquelle on se trouve. Les simples trajets de travail sont un voyage à condition que le chemin, que l'on prend, soit une découverte. Mais en y regardant de plus prêt, nous désirons découvrir et apprendre. Alors comment apprendre d'une routine que l'on connait si bien.
     Ainsi, on se prend au jeu: on sort une carte, on fait tourner un globe et l'on pose le doigt dessus. Puis excitation nait; où a-t-on posé notre doigt ? Sur la forêt amazonienne, les îles marquises, le nord canadien ... L'esprit s'imagine et le désir apparait. De nos jours, le désir de voyage est exacerbé et accroit très vite si l'on persiste: les descriptions dans les livres touristiques, les photos dans les magazines, les vidéos sur la toile. Plus on cherche, se renseigne, plus on désire, imagine; Et vient le jour où l'on se décide. Certains, rongés par la routine, commence à prévoir, à faire un planning de ce qu’ils feront; d'autres se sentent d'une âme aventurière et sont prêt à improviser. Quoi qu'il en soit l'excitation nous plonge dans l'imaginaire de ce que l'on va voir.

- Le chemin choisi -
     Voilà plusieurs jours que notre choix est fait ! Et arrive la grande question qui définit le nomade que l'on est: par quels moyens vais-je aller là-bas ? Le dépaysement du train, les ciels majestueux en avion, le calme houleux du  bateau, ... il existe tant de moyens, de chemins pour aller là où notre envie nous porte. Par conséquent on cherche et l'on choisit le transport qui nous plait et interpelle par le chemin, qu'il nous fait prendre.
     Néanmoins les premières peurs, craintes apparaissent. Vais-je au bon endroit ? N'y a-t-il pas de risques ? Et tant d'autres questions parfois bien futiles: que vais-je mettre ? Quel temps fera-t-il ? Le contrôle que nous avons de notre vie sédentaire, amène toutes ces questions, car être nomade, c'est dépendre de ce qui arrive. Les sédentaires que nous sommes ne seront jamais de vrai nomade, avec ses contraintes. En effet, les nomades n'ont pas d'adresse, pas de point de retour; ils sont ce que leurs voyages font d'eux, alors que nous sommes ce que notre quotidien fait nous. Mais après tout, voyager, c'est en quelque sorte vouloir changer par rapport à ce que l'on est dans notre quotidien. Et faire le choix de la destination et de son chemin, n'est-ce pas déjà changer un peu son quotidien ?


- Le Départ -
     Enfin, le voici ! Le jour-J ! Lorsque l'on ferme notre maison, que l'on s'absente pour bien plus loin que ce que l'on connait. Les questions n'ont jamais été aussi présentes et lourdes car sans réponses. Mais on embarque, courageux ! On confie le soin aux transports de nous mener en des lieux rêvés.
     Puis, la magie opère et l'excitation nous submerge. On y est ! Dans un transport en commun, les autres passagers nous mettent l'ambiance; alors on observe: qui va où ? Qui vient d'où ? Qui suis-je parmi eux ?
Que l'on parte seul ou à plusieurs, nous sommes très vite confrontés à nous-mêmes et ce que nous sommes. Alors on passe le voyage à lire, relire, regarder et encore tout ce que l'on a imaginé à l'aide des livres, magazines ... On passe le temps et on se projette encore plus dans ces décors qui nous attendent et on s'imagine des rencontres. Le départ est le signe de notre état de nomadisme.

- Visiteurs, Touristes, ou véritables Nomades -
     A dire vrai, les sédentaires, que nous sommes, est les trois à la fois. Visiteurs car on s'intéresse, découvre, apprend. Être visiteur est un état d'humilité sur ce que l'on voit. Touristes car on immortalise les instants par la photo, la vidéo; conscient que l'on reviendra très vite à notre quotidien. La position de touriste est hélas un état de jugement de ce qui mérite d'être retenu ou pas. Nomades car là où l'on est, on est personne; juste un passage, un nuage dans le ciel. Le nomadisme est une recherche de ce qui peut et doit nous enrichir; le nomade se laisse imprégner de ce qu'il l'entoure pour en faire sien.
     Dans un voyage, un expérimente toutes ces facettes. Il est que "voyager forge la jeunesse" mais surtout voyager rajeunit un être. Le mouvement qu'engendre le voyage est un repositionnement de soi-même dans un Environnement.

- Le retour n'est pas la fin du voyage -
     Être sédentaire implique un retour vers notre adresse. Nostalgique, heureux, déçu ... les émotions et sentiments sont nombreux lorsqu'on quitte ces lieux dont on rêvait. Et l'on pense à notre "chez soi" qui attend et qui nous avait manqué à certains instants; puis le quotidien nous rattrape, nous sommes sédentaires après tout !
     Mais que reste-t-il du voyage ? Le souvenir. Alors on procède à un tri; on cherche ce qui nous a marqué: les rencontres, les lieux ... les photos, les souvenirs achetés sont des moyens pour enrichir la mémoire du voyage. On constate très vite à quel point ce voyage nous a forgé, laissé une empreinte. Et l'on se revoit là-bas: aventurier en quête d'histoire, nomade en chemin de foi.


     Voyager. Un mot qui, quand on y goûte, est plein de rêves, d'espoir et d'envie. Le voyage est une fuite du quotidien qui nous marque à vie. A notre retour, les valises défaites, on ne tarde pas à ressortir nos cartes et à poser le doigt quelque part.


Article inspiré par La Théorie du Voyage de Michel Onfray

mardi 24 mai 2011

Kosciusko-Morizet n'oublie pas Fukushima

"Fukushima n'est pas sous contrôle" a déclaré Kosciusko-Morizet.

Vue aérienne de la centrale accidenté le 24 mars 2011. (Air Photo Service Co. Ltd., Japan)

  La ministre de l’Écologie  n'est pas dupe et reste catégorique sur l'accident de la centrale japonaise qui est, selon elle, "très grave et va durer des années  ".

   Dimanche 22 Mai sur Radio J, la ministre de l’Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) a parlé de la catastrophe qui a touché et continue au Japon. La ministre estime qu' "on ne peut pas dire que cette affaire est sous contrôle.  " Elle rajoute: "L'affaire sera sous contrôle quand on aura rétabli de manière durable, pérenne, le circuit de refroidissement des réacteurs qui ont été accidentés, ce qui aujourd'hui n'est pas la cas . "

   Notons que les événements actuels à Fukushima semble ne plus inquiéter la majorité des médias français. Une catastrophe nucléaire vaut moins qu'un scandale politique. Aujourd'hui, c'est une région du Japon qui est fortement contaminée et qui doit vivre avec de fort risque sanitaire.
Fukushima est un événement sur lequel plane encore beaucoup de doute et que l'on ne doit pas négliger. Le débat sur la nucléaire au niveau international est lancé. Sur ce sujet, la ministre voit l'accident comme un moyen "d'aider à progresser [...] sur la sûreté nucléaire  " , et évoque que " tout pays qui pratique la nucléaire civil ait une autorité indépendante  ".

Source: Le Nouvel observateur - AFP