C'est officielle : la création du Parc naturel des Calanques (Bouches-du-Rhône). Une avancé majeur pour la protection d’un écosystème
 unique aux yeux du gouvernement et de beaucoup de provençaux.
       Les associations de défense de l’environnement et de riverains avaient émis des réserves quant au tracé de ce parc naturel 
mixte et se sont souvent déchirées à garantir 
la préservation de la biodiversité
 locale. Paraphé le 18 avril 2012 par le 
Premier ministre François Fillon, le décret entérinant la création du Parc national des Calanques et  marque la fin d’un long périple , débutée en 1999.
Cette signature intervient aussi quelques jours après des 
manifestations écologistes organisées simultanément sur la côte-d’Azur 
en en Corse contre l’exploitation pétrolière offshore en Méditerranée, à proximité du sanctuaire marin Pélagos. L’entreprise britannique Melrose Resources, associée depuis peu au groupe texan Noble Energy, n'a pas vu renouveler son permis d’exploration accordé en 
2002; les
 pouvoirs publics ont,semble-t-il, changé le fusil d'épaule, période électorale oblige - où
 tous les sondages prédisent que l’Élysée hébergera un nouveau locataire
 le 6 mai prochain.
     Ce parc met de nombreuses espèces à l’abri dans les frontières 
de ce qui constitue le premier parc naturel péri-urbain du Vieux 
Continent. Situé aux portes de Marseille (Bouches-du-Rhône), il « s’inscrit dans le cadre des objectifs de la stratégie nationale pour la création et la gestion des aires marines protégées », a précisé le ministère de l’Écologie dans un communiqué diffusé sur son site Internet, le 18 avril dernier. 
Un Parc national doit par ailleurs permettre de « concilier au mieux les activités professionnelles et de loisirs avec ce territoire », a poursuivit le ministère Vert, dont les prérogatives ont
 été « absorbées » par Matignon à la suite de l’attribution à Nathalie 
Kosciusko-Morizet du poste de porte-parole de campagne de Nicolas 
Sarkozy (cf. La présidentielle avant l'écologie).
La création de ce sanctuaire de la 
biodiversité est unique car terrestre et marine; en effet près de 90 % de la surface se 
situe en mer, « garantira un 
cadre structuré de gestion et de protection de ce patrimoine unique, en 
synergie avec tous les acteurs existants ».
En termes chiffrés, le site du Parc national des Calanques, « témoin d’une histoire méditerranéenne millénaire avec plus de 90 sites archéologiques mis au jour », abrite environ cent quarante espèces protégées, « dont l’un des derniers couples d’aigles de Bonelli présents en France » et « 60
 espèces (marines) patrimoniales ». « Il compte enfin de nombreuses 
espèces végétales endémiques comme l’Ophrys de Marseille, la Sabline de 
Provence ou encore l’Astragale de Marseille », souligne le ministère.
Après 13 années, après le lancement du projet et les débats, à l’issue de 
nombreuses péripéties, le gouvernement peut être soulagé.
 
 
 

